Afrique du Sud : la menace d’une pénurie d’eau aux abords du Cap

En effet, les réserves d’eau de la ville s’approchent de leur capacité maximale de production. Cependant, au-delà des montagnes, l’eau est un élément rare. Quant aux populations du Township de Kayelitsha, ils effectuent des réserves, mesure de prévention contre les prochaines coupures d’eau. De même, ils remplissent rigoureusement les barils, pour éviter le manque d’eau les prochains jours.

Shadrack Mogress, un habitant de la ville déclare : « C’est pire qu’avant ! Parce qu’à ce moment-là, on savait que l’on était confronté à ce problème, à un problème d’eau. Mais là, c’est pire, parce que l’on a de l’eau et on le sait. Mais le plus grave, c’est arrivé pendant une sécheresse. » Face à cette pénurie d’eau dans la région, Sandile Zatu ajoute : « On n’a pas d’autre choix que de remplir nos seaux autant que possibles chaque matin. »

Une hausse considérable de la population

Dans cette situation, les seules sources d’eau disponible sont liées aux toilettes de la ville. Lieu d’habitation de plusieurs centaines de milliers de personnes. Néanmoins, cet effectif ne cesse d’agrandir au jour le jour. Une population qui garde espoir d’avoir accès à une vie prospère aux alentours de la capitale sud-africaine.

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Zahid Bradroodien explique : « Pendant la période du Covid-19, au moins 17 nouveaux bâtiments informels illégaux ont été érigés à travers notre ville en l’espace de quelques mois. Dix-sept nouveaux établissements informels illégaux. Et la ville est alors censée fournir des services de bases à chacun d’eux, ce qui est difficile à faire. »

Une autre source de problème

Par ailleurs, tous les problèmes auxquels Township fait face ne portent pas uniquement sur l’augmentation constante de la population, soulignent la professeure Jo Barnes. A ce propos, Jo Barnes spécialiste de la santé communautaire à l’Université de Stellenbosch détaille son point de vue en ces termes : « Une partie de cela, écharpe au contrôle de la ville, mais ça dure depuis 30 ans, et je n’ai vu que très peu de planification pour faire face à ces gens. Il me semble, et j’espère que je ne me trompe pas, mais je crois qu’ils ont pensé que s’ils ne faisaient rien et les laissaient s’installer là où ils sont, comme ce n’est pas adapté, ils s’en iront. »

A travers un rapport de la Banque mondiale, l’Afrique du Sud-Est le pays le plus inégalitaire du monde. De plus, le changement climatique pourrait encore plus accentuer ces déséquilibres.

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