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Algérie : un budget de 40 milliards de dollars débloqué par Sonatrach sur 5 ans

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Le groupe Sonatrach décide d’invertir 40 milliards de dollars sur 5 ans, pour l'exploration, la production et le raffinage du pétrole algérien.
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Le groupe pétro-gazier public algérien Sonatrach va procéder à l’exploration, la production et  le raffinage du pétrole entre l’année 2022 et 2026. Un projet qui va connaître un investissement de 40 milliards de dollars énoncé par le PDG Toufik Hakkar ce lundi.

La nouvelle vision sur le pétrole algérien

C’est au cours d’un entretien à la chaîne de télévision internationale algérienne AL24 news que le patron du groupe Sonatrach a déclaré : « Notre plan d’investissement entre 2022 et 2026 est d’environ 40 milliards de dollars, dont 8 milliards de dollars en 2022 ». Toufik Hakkar ajoute que : « Le  tiers de ces investissements » sera consacré au partenaire étranger. Enfin, « la plus gros part sera consacrée à l’exploration et à la production pour préserver nos capacités de production ainsi qu’à des projets de raffinage pour répondre à la demande nationale en carburant ».

De même, le patron du groupe n’a pas tardé à émettre les démarches de la Sonatrach «  en vue de son retour en Libye ». Où elle a stoppé la plupart des activités en 2014. Pour la bonne marche du projet, Toufik Hakkar annonce qu’une délégation du groupe se rendra sur les lieux d’ici fin février. Une sortie qui permettra la rencontre de son partenaire la Compagnie Nationale Libyenne (NOC) et la préparation des « conditions de retour en vue de sécuriser les travailleurs et les équipements ».

Plan de financement en Lybie

Le patron du groupe Sonatrach a notifié également que la compagnie algérienne avait « engagé d’importants investissements en matière de prospection de pétrole et de gaz » en Libye et qu’il n’envisage pas de « laisser ces découvertes sans développements ». Toufik Hakkar dévoile le plan Sonatrach qui prévoit sur quatre ans les actions suivantes : une raffinerie à Hassi Messaoud (le gisement le plus grand de l’Algérie), une extension de la raffinerie de Skikda (nord-ouest) qui sera consacré à la conversion de certaines dérivées en carburant.

Par ailleurs, le groupe Sonatrach prévoit de mettre en marche le quatrième turbocompresseur du gazoduc Medgaz qui servira au transport du gaz algérien vers l’Espagne et le Portugal. Cette initiative permettra d’assurer les approvisionnements du marché espagnol. Ainsi, grâce au turbocompresseur, elle pourra fournir les quantités contractuelles chiffrées à 10,5 milliards de m3, et faire face aux éventuelles demandes de quantité dans l’avenir.

Les expéditions en hydrocarbure

En 2021, les profits du groupe ont monté de 70 % suite à l’augmentation de 19 %  de ses exportations en hydrocarbures, a signalé Toufik Hakkar. Dans cette période, le groupe a expédié pour 34,5 milliards de dollars en 2021 contre 20 milliards de dollars en 2020. De ce fait, il revient sur le prix moyen du baril de pétrole qui était dans la marge de 70 dollars, alors que « la stratégie de Sonatrach se fonde sur un prix de 50 dollars pour éviter toute fluctuation du marché ».

L’Algérie en crise

En revanche, l’Algérie s’est retirée depuis novembre 2021, de l’exploitation  du Gazoduc Maghreb Europe (GME) parcourant le Maroc pour l’alimentation de l’Espagne et du Portugal. Positionné comme la quatrième puissance économique du continent, le pays faire face à une fluctuation des prix des hydrocarbures. Une situation qui est due de sa dépendance à la rente pétro-gazière, qui représente, plus de 90 % des bénéfices provenant de l’extérieur.

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