Bénin : 10 janvier, journée nationale de la fête de Vaudou
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La ville d’Ouidah au cœur de la célébration de la fête de Vaudou le 10 janvier au Bénin. Une ville historique de la traite des noirs, située au sud du pays et allongée par l’océan Atlantique. Pendant que des milliers de vagues s’enroulent et s’écrasent sur la plage du sud Bénin, des dizaines d’adeptes de Mami wata, déesse de la mer, chante et danse pour célébrer la fête nationale de Vaudou.
La journée nationale de la fête de Vaudou
La date du 10 janvier est dédiée à la journée nationale d’hommage au diverses religions endogènes « vodoun » du Bénin. Une grande religion qui adore les dieux et les esprits de la nature et respecte les diverses ancêtres vénérés. Le vaudou, de son vrai nom « vodoun » peut être définit comme « ce qu’on ne peut élucider » en langue fon. Une tradition d’origine du Dahomey, des actuels Bénin et Togo. Habillés en tissu blanc et décoré en millier de perle au cou, une centaine d’adeptes sont groupés en forme de demi-cercle face à l’océan pour apporter à la déesse des eaux leurs offrandes.
Un adepte venu du Togo à l’occasion de la fête de Vaudou, Gnikplin Hounon Eveole, âgé de 70 ans déclare : « Chaque mois de janvier, je ne viens qu’à Ouidah, parce que c’est la plage où l’on trouve l’âme de cette fête, l’âme du vodoun. Mami wata n’est pas un simple fétiche, elle est la reine de l’eau. Elle vit dans l’eau. »
La religion des ancêtres
Par la traite des noirs, des millions d’esclaves sont transportés autrefois par Ouidah sur la voix vers le Nouveau Monde en amenant avec eux les pratiques vaudoues. De nos jours, du Brésil à Haïti en parcourant l’Etat de Louisiane dans le sud des Etats-Unis, la religion compte 50 millions d’adeptes dans le monde.
Les célèbres dieux endogènes
Cependant, des milliers de Béninois pratiquent les croyances vaudoues en union à celles du christianisme ou de l’islam. Les plus grandes divinités vaudoues du Bénin sont : Heviosso (le dieu du tonnerre), Sakpata (le dieu de la terre), kokou (le dieu de la guerre) et Mami wata (déesse de la mer). Cette dernière est vénérée, parce qu’on lui reconnaît le pouvoir d’accorder la santé, la fertilité et la beauté. Les fidèles de cette divinité sont en majorités des femmes, qui sont d’ailleurs remarquées à la plage d’Ouidah. Selon Eveole : « Je dois toute ma richesse à cette divinité. L’essentiel est de respecter ses coutumes. »
La tradition vaudoue demeure un mythe pour les étrangers. Pour les adeptes des divinités vaudoues ou du culte endogène, il est interdit de révéler toutes informations ou enseignements du culte aux étrangers. Vous auriez remarqué sur la plage d’Ouidah, les fidèles qui font des offrandes à Mami wata, mais les non-initiés sont mis à l’écart de la cérémonie. Ainsi, le secret et le mystère restent toujours conservés.
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