Burkina Faso : Blaise Compaoré condamné à 30 ans de prison dans le procès Sankara

Trente ans de prison pour Compaoré avant le verdict final

Le procès historique Sankara commencé fin octobre, se déroule à l’heure où le Burkina Faso, est bousculé par une double crise telle que : politique après un putsch militaire au cours des deux dernières semaines, et sécuritaire, avec des attaques de troupes djihadistes fréquentes dans le pays.

Sur la demande des avocats de la défense, qui doivent maintenant plaider le cas de l’accusé, le procès a été écourté du mardi jusqu’au 1er mars.  Mais avant une suspension, le Parquet militaire a suggéré au tribunal de reconnaître Blaise Compaoré coupable : « D’attentat à la sûreté de l’Etat, de recel de cadavre et  de complicité d’assassinat. »

Détrôné du pouvoir par la rue en 2014, Compaoré vit désormais en Côte d’Ivoire et n’a pas répondu présent à ce procès, où ces avocats ayant plaidé « un tribunal d’exception. » Face à toutes les charges qui lui ont été inculpé, Blaise Compaoré nie toute implication dans les événements du 15 octobre 2015.

L’ancien commandant Hyacinthe condamné à 30 ans

Par ailleurs, Hyacinthe Kafando, ancien commandant de la garde de Blaise Compaoré a été condamné aussi à trente ans de prison. Ce dernier également absent lors de ce procès, car il est en fuite depuis 2016. Hyacinthe est accusé d’avoir mené le commando qui a assassiné Thomas Sankara et ses collaborateurs. Par conséquent, le parquet proclame sa condamnation pour « attentat à la sûreté de l’Etat et assassinat. »

L’ancien général Gilbert Diendéré condamné à 20 ans

En dehors de l’absence de ces deux principaux accusés, le procès a connu la présence de 12 autres accusés, débuté en octobre. Dans leur cas, la majorité avait plaidé non-coupable des accusations. Toutefois, le général Gilbert Diendéré, principal accusé présent a été requis pour 20 ans de prison, l’un des chefs armées au cours du putsch de 1987. Alors que ce dernier purge déjà une peine de 20 ans, où il est accusé d’une tentative de coup d’Etat en 2015.

Des peines de 3 à 20 ans pour les complices

De même, plusieurs peines d’emprisonnement ferme ont fait l’objet de ce procès. A l’égard de cinq coupables, des peines de prison allant de trois à 20 ans ont été requises, dont un 11 an avec sursis. Et pour finir, le paquet a prescrit l’acquittement, « pour faire non constituer » envers 3 accusés et « prescriptions » pour les deux derniers.

Pour Mariam Sankara, la veuve de l’ancien président, déclare: « ça fait des années que vous attendons. Nous avons attendu les réquisitions. On attend le verdict final. » Néanmoins, elle exprime ces sentiments de regrets pour certaines demandes d’acquittement.

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