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Cameroun, Congo, Nigéria et Rwanda soutiennent le Conseil Militaire de Transition du Tchad

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« Les Nigérians connaissent et apprécient le rôle que le Tchad a joué pour nous aider à lutter contre le terrorisme, et nous continuerons la collaboration », a-t-il ajouté

Le président du CMT au Tchad Mahamat Idriss Déby et le président nigérian Muhammadu Buhari

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Le Tchad ne sera pas suspendu par le conseil de paix et de sécurité car plusieurs pays africains ont pesé de leur poids en faveur des militaires.

Le Conseil militaire de transition (CMT) à la tete du Tchad depuis le 20 avril 2021, suite au décès du président Idriss Déby Itno peut compter sur le soutien de plusieurs pays africain afin d’échapper aux sanctions internationales.

Lors de sa rencontre avec le général Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président et président du CMT, le président nigérian, Muhammadu Buhari a officiellement exprimé son soutien au CMT. « Nous sommes unis par la culture et la géographie, et nous allons aider de toutes les manières possibles. Nous allons également l’aider à assurer une transition en douceur dans 18 mois, comme il l’a promis à son peuple », a déclaré Muhammadu Buhari.

Pour Paul-Simon Handy, chercheur au bureau de Dakar de l’Institut d’études de sécurité (ISS), Le soutien du Nigéria aux militaires tchadiens serait à des fins sécuritaires.

« Le Nigeria a besoin du soutien du Tchad dans sa propre lutte contre Boko Haram. Le Tchad est, avec le Cameroun, le seul pays qui a été autorisé à rentrer en territoire nigérian dans le cadre d’accords de défense », a expliqué Paul-Simon Handy.

« Les Nigérians connaissent et apprécient le rôle que le Tchad a joué pour nous aider à lutter contre le terrorisme, et nous continuerons la collaboration », a souligné le président nigérian.

En plus du soutien du Nigéria, la transition tchadienne bénéficie du soutien de nombreux pays d’Afrique dont le Cameroun, le Congo et le Rwanda.

Paul-Simon Handy estime que « l’Union africaine semble dire qu’une transition normale constitutionnelle aurait plongé le Tchad dans plus d’insécurité. Ceci n’est ni vérifié ni probable. C’est une analyse qui reflète la composition du Conseil de paix et de sécurité. On comprend mieux avec cette composition comment ils ont pu convaincre ceux qui étaient pour des sanctions, pour l’application de la déclaration de Lomé ».

D’un autre coté, l’analyste malien Etienne Fakaba Cissoko pense que la présence de plusieurs cadres tchadiens à la tête d’institutions africaines a aussi joué en faveur du CMT. Selon l’analyste, cela aurait aussi permis au Tchad d’échapper aux sanctions internationales.

« Il y a des Tchadiens qui occupent des postes importants au niveau de la communauté internationale. Or ce sont des organisations qui prennent des sanctions contre les pays qui ne respectent pas les principes démocratiques. En plus, la communauté internationale qui joue gros dans le Sahel, n’a pas intérêt à voir un pays comme le Tchad, qui traverse une crise politique aussi grave, subir une instabilité institutionnelle », a commenté M. Cissoko.

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