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Cameroun : le système éducatif paralysé par une grève des enseignants dénommée « OTS »

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Au Cameroun, le système éducatif est paralysé depuis 21 jours par une grève des enseignants au sein des établissements publics du pays, sans toujours une issue concrète. Au vu de l’allure que prenne la grève, les élèves du lycée de Banaberi à Douala se sont levés pour faire connaître leur mécontentement.
Au Cameroun, le système éducatif est paralysé depuis 21 jours par une grève des enseignants au sein des établissements publics du pays, sans toujours une issue concrète.
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A cet effet, les élèves munis de pancartes en mains demandent la réintégration des enseignants dans les salles de classe pour une année apaisée. Un mouvement de grève générale qui touche plusieurs lycées de la ville de Douala et plonge le secteur de l’éducation dans l’incertitude. Marie-Louise, élève au lycée de Ndoh-Hem, déclare : « A quelques mois du Bac, nous ne savons pas ce qu’on va faire. Les professeurs ne sont pas là, et même les compositions que nous avons débuté depuis la semaine passée, c’était assez difficile, parce qu’il n’y avait pas de professeur. Nous étions surveillés par les vacataires. »

Les raisons de la grève dans le secteur éducatif

Dans le mouvement de protestation, les professeurs se réunirent au sein d’un collectif dénommé « OTS », qui signifie « On a Trop Supporté ». Cette déclaration des enseignants sous-entend, le retard d’intégration des enseignants à la fonction public et le non, paiements des rappels et des avancements. Par ailleurs, la mort d’un enseignant exposé comme symbole de la protestation depuis quelques jours, à aggraver le mouvement des enseignants grévistes.

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Débuté il y a trois semaines, le mouvement « On a Trop Supporté » réclame avec fermeté avant tout retour dans les salles de cour, un budget de plus de 300 millions de dollars (181 milliards de FCFA) qui est égale selon eux à la dette du gouvernement à l’égard des enseignants. Des cas évidents comme « Le collègue Hamidou décédée après dix ans de travail acharné au lycée de Beka sans être intégré et cela nous fait très mal. On dirait qu’au Cameroun, l’Etat tue les enseignants. »

L’engagement de l’Etat face à cette grève

En effet, le gouvernement a entendu le cri et la colère des enseignants au cours de ce mouvement de grève qui a suscité un fort engagement des professeurs du secteur de l’éducation. Face aux revendications, l’Etat a décidé d’apurer progressivement sa dette.

Pour cela, le Ministre de la Communication, Emmanuel Sadi porte la voix du gouvernement aux professeurs en déclarant : « Le gouvernement propose de payer au cours de l’année en cours, et dès le mois de mai, 25 milliards  de FCFA, le reliquat environ 31 milliards 900 millions de FCFA, sera payé au cours de l’année 2023. »

Malgré, les promesses du gouvernement, les professeurs des écoles publiques ont jugé mieux de continuer la grève. Les acteurs du secteur éducatif exigent sur le fait que leur revendication doit être traitée le plus rapidement.  En revanche, la situation va perdurer et n’avantage guère les élèves et parents qui réclament un retour des enseignants en classe à moins de trois mois des examens officiels de l’année en cours.

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