Bantu Today – Information, News et Actualité Africaine

Site d’Information d’Afrique et du Monde

Centrafrique : la Cour Pénale Spéciale (CPS) exige une condamnation a perpétué contre trois accusés

2 min read
Le Tribunal pénal spécial (CPS), une juridiction mixte de magistrats locaux et internationaux en République Centrafricaine, a requis la réclusion à perpétuité pour les trois accusés.
Le Tribunal pénal spécial (CPS), une juridiction mixte de magistrats locaux et internationaux en République Centrafricaine, a requis la réclusion à perpétuité pour les trois accusés.
Spread the love

La CPS a été créée en 2015 par le gouvernement sous les auspices des Nations Unies pour juger les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis depuis 2003. Il a commencé son premier procès le 25 avril, ajourné dès sa première audience. Les accusés n’ont pas été entendus en raison de l’absence de leurs avocats.

Le crime contre l’humanité

Issa Sallet Adoum, Ousman Yaouba et Tahir Mahamat, membres des 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation), l’un des groupes armés les plus puissants qui terrorisent la population depuis des années, sont jugés à Bangui pour crimes de guerre et crimes anti-humanitaire. Ces derniers sont accusés des massacres de 46 civils le 21 mai 2019 dans les villages de Koundjili et Lemouna dans le nord-ouest.

D’après l’un des magistrats,  « s’est appesanti sur les nombreux témoignages recoupant les faits, permettant ainsi d’étayer les propos ayant mené à l’inculpation des accusés à savoir : les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ». Selon un document de la Cour Pénale Spéciale (CPS), et « a requis pour l’ensemble des accusés, une peine d’emprisonnement à perpétuité ».  

A lire aussi : Libye : crimes de guerre, Khalifa Haftar jugé coupable

Selon un autre magistrat « a démontré la pleine responsabilité des accusés et particulièrement pour le cas de viol dont la loi n’exige de la part de la victime aucun témoin sachant que lors de tels faits, seuls sont présents la victime et le (s) bourreau ».

Une guerre civile antique

La République Centrafricaine est le champ de bataille d’une guerre civile depuis 2013, qui a été meurtrière les premières années mais a diminué d’intensité depuis 2018. Dans ses premières années, il s’est opposé à l’unification des milices à majorité musulmane au sein de la coalition Séléka contre les autres – anti-balaka – dominées par les chrétiens et les animistes, les deux partis que l’ONU accuse de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

La guerre se poursuit aujourd’hui entre les groupes rebelles armés, issus de la Séléka et des anti-balakas parfois associés, et l’armée du Chef d’Etat Faustin Archange Touadella, appuyée par des centaines de paramilitaires russe.

Le travail de la CPS a démarré en octobre 2018 avec la première enquête. Ce tribunal spécial est composé de juges et de procureurs, notamment de France, du Togo et de la République démocratique du Congo (RDC), en plus de la République Centrafricaine.

A lire aussi : RDC : mandat d’arrêt contre un homme d’affaire français pour « viol d’enfant »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *