Bantu Today – Information, News et Actualité Africaine

Site d’Information d’Afrique et du Monde

Continuité de la guerre en Ukraine, l’UA se questionne sur les impacts futurs des sanctions de l’UE contre Moscou sur l’Afrique

3 min read
Le dirigeant de l’Union africaine (UA), le président sénégalais Macky Sall, s’est craint des retombées des sanctions européennes contre la Russie, mardi. Une liste de sanctions dont l’exclusion des banques russes du système international Swift. Par conséquent, il alerte les vingt-sept à œuvrer pour la libération des réserves de céréales coincées en Ukraine à travers le conflit.
Spread the love

Dans la liste d’un sixième lot de sanction contre la Russie, l’Union européenne (UE) a conclu dans la nuit de lundi à mardi de retirer la principale banque russe, la Sberbank, d’accès à Swift. En effet, ce dernier est une ligne de messagerie hautement sécurisée favorisant des opérations importantes telles que des ordres de transactions de fonds.

Le dirigeant Macky Sall annonce aux vingt-sept présidents réunis au sommet à Bruxelles, ce qui suit : « Quand le système Swift est perturbé, cela veut dire que même si les produits (à acheter) existent, le paiement devient compliqué, voire impossible. Je voudrais insister pour que des solutions idoines soient trouvées ».

Par ailleurs, à travers un discours en visioconférence, le chef d’Etat sénégalais a aussi demandé aux présidents et aux gouvernements d’agir « pour libérer les stocks de céréales disponibles » en Ukraine. Un blocage dû à l’offensive russe qui planifie un blocus en mer Noire et interdit le passage au port d’Odessa.

A lire aussi : Les impacts économiques de la guerre en Ukraine sur l’Afrique

Passages alternatifs de transport

Le dirigeant de l’UA, fait une plaidoirie en déclarant, qu’il faut « assurer le transport et l’accès au marché afin d’éviter le scénario catastrophique de pénuries et de hausses généralisées des prix ». Outre le chef de la diplomatie européenne Josef Borrell, déclare : « On est en train de voir comment sortir les 20 millions de tonnes de blé ukrainien. Ce n’est pas facile ». Toutefois, il condamne la Russie « d’utiliser le blé comme arme de guerre. Il faut évidemment un accord avec la Russie pour utiliser la voie maritime ».

L’AFP à travers un de ces autorités européennes explique que des passages alternatifs par voie de fer et la route sont en étude. Mais ces divers moyens de transport ne pourront que permettre le transport d’un tiers des réserves de blés. Le dirigeant Macky Sall, rappelle toujours que : « Cette crise affecte particulièrement nos pays en raison de leur forte dépendance des productions russes et ukrainiennes de blé ».

La hausse des prix

D’après l’ONU 282 millions de personnes, soit environ le tiers des individus sont sous-alimentés dans le monde, hébergeaient en Afrique en 2020. Elle alerte que : « S’y ajoutent 46 millions d’Africains menacés de faim et de sous-alimentation à cause de la pandémie de Covid-19. Le pire est peut-être devant nous ». De même, spécifiant que la hausse des prix des engrais pourrait engendrer une chute « de 20 % à 50 % » de la rentabilité de céréales en Afrique cette année.

Par ailleurs, une source européenne réclame que : « Pour autant, il est important que l’UE et l’UA parlent d’une seule voix, avec un message aligné sur le fait que le blocage des exportations de blé est dû à la guerre en Ukraine et non aux sanctions européennes ».

A lire aussi : Zimbabwe : l’impact des sanctions contre la Russie sur l’économie du pays

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *