COVID – Six Pays Africains bénéficieront de la Technologie des vaccins à ARNm dans le cadre d’un projet de l’OMS
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Tedros Adhanom Ghebreyesus - DG OMS
Ce projet de l’OMS a pour but d’aider les pays à revenu faible ou intermédiaire à fabriquer des vaccins à ARNm à grande échelle et conformément aux normes internationales. L’ARNm est une technologie de pointe utilisée par des sociétés telles que Pfizer-BioNTech, et Moderna pour leurs vaccins contre la Covid-19.
L’OMS a créé son centre mondial de transfert de technologie de l’ARNm après que les pays riches se soient accaparés les vaccins, délaissant ainsi les pays les pays à revenu faible ou intermédiaire, qui ont été relégués à la fin de la file d’attente pour les vaccins contre la Covid-19.
En juin 2021, l’OMS a choisi un consortium d’entreprises sud-africaines (Afrigen Biologics) pour gérer le centre mondial d’ARNm. Afrigen Biologics a utilisé la séquence publiquement disponible du vaccin de Moderna pour produire sa propre version de vaccin contre la Covid. D’après l’OMS, la première homologation des doses fabriquées par Afrigen ne pourrait intervenir qu’en 2024.
D’après Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur général de l’OMS, la pandémie a démontré mieux que n’importe quel autre évènement que le fait de s’en remettre à quelques entreprises pour fournir des biens publics mondiaux est limitatif et dangereux. « À moyen et à long terme, le meilleur moyen de faire face aux urgences sanitaires et de parvenir à une couverture sanitaire universelle est d’accroître considérablement la capacité de toutes les régions à fabriquer les produits de santé dont elles ont besoin », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Problème d’absence de marché pour les vaccins produits en Afrique
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a exhorté le programme mondial de distribution de vaccins COVAX et l’alliance pour les vaccins GAVI à acheter des vaccins auprès des centres de fabrication locaux. »Des organisations telles que COVAX et GAVI doivent s’engager à acheter des vaccins auprès de fabricants locaux au lieu de sortir de ces hubs qui ont été mis en place. L’absence de marché pour les vaccins produits en Afrique est quelque chose qui devrait tous nous préoccuper », a t-il déclaré lors d’une conférence de presse en marge d’un sommet Union européenne – Union africaine (UA) à Bruxelles.
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Le président sénégalais Macky Sall a déclaré : « Notre objectif est bien sûr que 60% des vaccins administrés en Afrique … soient également produits en Afrique ».
La porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a déclaré à Reuters que le gouvernement travaillait avec BioNTech, l’OMS et l’UA sur la fabrication de vaccins à ARNm, citant un accord signé par BionTech, Kigali et l’Institut Pasteur de Dakar au Sénégal en octobre.
Technologie conçue, dirigée et appartenant à Afrique
Le centre a déjà établi la production de vaccins à ARNm à l’échelle du laboratoire et travaille à la production commerciale. La formation des pays bénéficiaires commencera en mars 2022.
« Il s’agit d’une technologie ARNm conçue en Afrique, dirigée par l’Afrique et appartenant à l’Afrique, avec le soutien de la Team Europe », a déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Principalement mis en place en réponse à l’urgence sanitaire, le centre de transfert pourrait accroître la capacité de fabrication pour lutter contre des maladies telles que la tuberculose et le paludisme en Afrique. Le premier bénéficiaire du transfert de technologie de l’ARNm est Biovac, partenaire du consortium et fabricant de vaccins sud-africain en partie public. Il produira en masse le vaccin une fois qu’il aura franchi les étapes nécessaires en matière de sécurité et de réglementation.
Le centre d’ARNm d’Afrique du Sud a une approche globale, desservant non seulement l’Afrique mais le monde entier. À ce jour, plus de 20 pays ont demandé à avoir accès au transfert de technologie du centre, a indiqué l’OMS.
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