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Egypte : restitution de 16 œuvres d’art pillées par le MET de New York

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La justice new-yorkaise a procédé à la restitution à l'Egypte 16 œuvres d'art pillées, mercredi, dont cinq saisies au prestigieux Métropolitain Museum of Art (Met) au printemps. Un saisi intervenu lors d'une enquête sur un trafic international incluant l'ancien dirigeant du Louvre à Paris.
La justice new-yorkaise a procédé à la restitution à l'Egypte 16 œuvres d'art pillées, mercredi, dont cinq saisies au prestigieux Métropolitain Museum of Art (Met) au printemps.
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Il y a 2 ans, les juges de l’État de New York mènent une campagne massive pour restituer les objets pillés dans le monde et apparaissant dans les musées et dans les galeries de la métropole. De 2020 à 2021, environ 700 œuvres ont été renvoyés dans 14 pays dont le Cambodge, l’Inde, le Pakistan, l’Egypte, l’Irak, la Grèce ou l’Italie.

Mercredi, suite à une cérémonie avec le consul général égyptien, le procureur de l’Etat de New York pour Manhattan, Alvin Bragg, a déclaré la restitution de 16 antiquités d’une valeur de « plus de 4 millions de dollars » au « peuple égyptien ».

Les œuvres d’art italienne

Au cours d’une cérémonie semblable mardi, 58 œuvres de l’Antiquité romaine, dont 21 saisies au MET, ont été rendues à l’Italie pour une somme de « près de 19 millions de dollars. La restitution d’aujourd’hui montre l’ampleur des réseaux de trafic d’antiquités » a évoqué le procureur Bragg.

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Par ailleurs, par l’intermédiaire de trafiquants israéliens, 9 œuvres égyptiennes sont tombées entre les mains de « l’un des plus grands collectionneurs d’art ancien au monde », détaille Michael Steinhardt aux procureurs. Ce collectionneur de New York, est sous le coup d’une application judiciaire en 2021 pour restituer 180 œuvres d’art antiques d’une valeur combinée de 70 millions de dollars qui ont été pillés et vendus au cours des dernières décennies. L’accord lui a permis d’éviter les poursuites, mais lui a interdit à vie d’acheter des œuvres sur le marché de l’art légal.

La restauration des œuvres d’art en contrebande

5 autres pièces égyptiennes, d’une valeur de 3,1 millions de dollars, ont été saisies au MET en mai dans le cadre d’une enquête entre New York et Paris. En enquête qui a impliqué l’ancien président du Louvre Jean-Luc Martinez qui a été mis en examen en France. Les 5 œuvres d’art antiques provenant du « réseau de trafiquants Dib-Simonian avaient été pillées sur des sites archéologiques en Egypte, passées en contrebande de l’Allemagne ou des Pays-Bas vers la France et vendues au MET par la société parisienne Pierre Bergé & Associés », d’après le procureur  Bragg.

La justice de Manhattan, évoque que le « partage d’informations avec des enquêteurs du monde entier à conduit à l’inculpation ou à l’arrestation de neuf personnes en France, dont l’ancien directeur du Louvre Jean-Luc Martinez ». En effet, ce dernier qui a refusé les faits est condamné d’avoir fermé les yeux sur les faux certificats d’origine des documents égyptiens et a été inculpé pour « complicité d’escroquerie en bande organisée et blanchiment ».

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L’enquête du Paris vise à déterminer si certains des centaines d’objets pillés lors du printemps arabe de 2011 ont été acquis par le Louvre Abu Dhabi.

La défense de la culture africaine

Parmi les cinq œuvres saisies par le MET figure la « Stèle du chanteur », réalisée en 690-650 av. J.-C. et pillée dans le delta du Nil lors de la révolution égyptienne de 2011, et qui a été vendu « aux enchères à Paris chez Pierre Bergé & Associés » d’après la justice new-yorkaise. La société aurait fourni de faux certificats d’origine et vendu la stèle au MET en 2015.

Le même circuit se retrouve dans le « Portrait du Fayoum » du 1er  siècle de notre ère avant Jésus-Christ. Les enquêteurs de New York ont ​​également obtenu une statuette en bronze du 8ème siècle avant Jésus-Christ acquérir par le marchand d’art libanais George Lotfi et revendue au MET en 2006.

L’octogénaire et informateur de longue date de la justice américaine est visé depuis août par un mandat d’arrêt international américain pour possession présumée de centaines d’œuvres pillées au Moyen-Orient.

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