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ETHIOPIE : Frappes aériennes menées sur Mekele, la capitale du Tigré

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Mekele, la capitale de la région éthiopienne du Tigré, déchirée par la guerre, a été touchée par au moins deux frappes aériennes ce lundi 18 octobre.
Mekele, Capitale du Tigré
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Des témoins oculaires de Mekele ont déclaré l’un à CNN avoir entendu une explosion et vu de la fumée dans les environs du marché Adi Haki et, l’autre à Reuters qu’une des frappes avait touché un marché, derrière un hôtel.

Un travailleur humanitaire et un médecin de la région ont également déclaré qu’il y avait eu une attaque et un diplomate a partagé avec Reuters des photos de ce qu’ils ont dit être les conséquences, y compris des mares de sang et des fenêtres brisées.

Un porte-parole du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) a accusé le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed d’avoir pris pour cible des civils lors d’une attaque menée un jour de marché très fréquenté.

Selon Getachew Reda, porte-parole du TPLF, l’une des cibles des frappes aériennes était le Planet Hotel, où une « douzaine d’agences humanitaires avaient leurs employés ». « Notre peuple ne se laissera pas intimider par une action désespérée d’un régime désespéré au bord de l’effondrement ».

L’agence publique Ethiopian Press Agency a rapporté que « l’armée de l’air éthiopienne a lancé une offensive réussie contre un réseau de communication et une installation du TPLF à Mekele. Les frappes aériennes ont été menées avec la plus grande précision afin d’éviter les victimes civiles ».


Le gouvernement éthiopien a auparavant nié ces frappes déclarant à travers son responsable de la communication Legesse Tulu « le gouvernement n’a aucun plan pour terroriser son propre peuple. Pourquoi le ferait-il ? Ce n’est pas vrai. Ces terroristes veulent semer la confusion dans le monde en prétendant à tort que nous sommes attaqués à la fois par voie aérienne et terrestre afin de monter le monde contre l’Éthiopie. »

D’autre part, le bureau du porte-parole du gouvernement a également déclaré que « le gouvernement éthiopien souhaite demander aux États-Unis et à ses partenaires de ne pas se laisser influencer par le TPLF, qui crie au loup, et de ne pas minimiser les souffrances des populations du nord du Wollo, du Gonder, du Wag Hemera des régions Amhara et Afar. »

L’armée éthiopienne contrôle une grande partie du Tigré depuis novembre 2020, date à laquelle elle a lancé un offensive majeure sur la région avec le soutien de soldats érythréens et de milices locales dans le but de chasser le TPLF du pouvoir. C’est la première fois que des frappes aériennes sont effectuées sur Mekele.

L’opération a été lancée après qu’Abiy Ahmed a accusé le TPLF d’avoir attaqué une base militaire fédérale à Mekele, et suite à la décision prise par les dirigeants du Tigré d’élire une administration régionale.

En juillet, les combattants du Tigré ont repris Mekele, une ville d’un demi-million d’habitants, marquant ainsi un tournant étonnant dans le conflit dévastateur que connaît le pays. Suite à cela, le gouvernement éthiopien a annoncé un cessez-le-feu unilatéral de plusieurs mois. Mais le TPLF a catégoriquement exclu une trêve, déclarant que leurs forces ne se reposeraient pas tant que l’armée éthiopienne et ses forces alliées n’auraient pas quitté toute la région.

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