Facebook – Instagram : Marck Zuckerberg annonce de nouvelle fonctionnalité de sécurité et de monétisation de compte

Après près de deux décennies à défendre un modèle économique fondé sur la gratuité des services et la publicité, le patron du groupe californien Mark Zuckerberg a fait valoir dimanche son point de vue sur les abonnements.

Les utilisateurs Meta Verified pourront vérifier leurs comptes sur Facebook et Instagram en fournissant un identifiant officiel, qui affichera alors un « badge bleu » indiquant qu’ils sont qu’ils prétendent être. Grâce à une surveillance proactive, leurs comptes seront également mieux protégés contre le risque d’usurpation d’identité.

En cas de problème, les utilisateurs peuvent contacter directement le service client. Leurs messages, photos et vidéos se répandront mieux que les autres, apparaissant en haut des résultats de recherche, des critiques et des recommandations. Meta promet également de nouvelles fonctionnalités créatives.

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La création de contenu par les abonnées

Le service d’abonnement sera d’abord lancé en Australie et en Nouvelle-Zélande cette semaine avant de s’étendre à d’autres pays, à commencer par les États-Unis. Les utilisateurs qui s’abonnent sur le web paient 11,99 $ (11,22 €) par mois, et ceux qui utilisent l’application mobile paient 14,99 $ (pour compenser Apple ou Google pour la commission qu’ils prélèvent sur les smartphones ou les tablettes).

Les abonnements sont facultatifs et la plateforme restera gratuite. Les utilisateurs intéressés doivent avoir au moins 18 ans et les entreprises n’y ont pas accès, mais Meta n’exclut pas de les inclure à l’avenir. La nouvelle offre s’adresse principalement aux créateurs de contenu.

Meta a déclaré à l’AFP avoir conçu Meta Verified à partir des demandes reçues de créateurs en herbe.

Le compte des influenceurs

Mais pour l’experte Carolina Milanesi, la formule manque de cohérence et possède des propriétés qui répondent aux besoins de différents types d’utilisateurs : authentification des organisations et personnalités officielles, promotion des influenceurs, sécurité qui « devrait s’appliquer à tous ».

C’est un « étrange mélange » ont déclaré les analystes de Créative Stratégies. « Je ne suis pas sûre qu’il y ait suffisamment de choses pour aucune catégorie de personnes pour justifier la dépense ». La stratégie de Meta s’inscrit dans un contexte de croissance historique des utilisateurs de réseaux sociaux et de baisse des revenus.

En 2022, le groupe californien connaîtra sa première baisse de revenus publicitaires depuis son introduction en bourse en 2012.

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Informations personnelles

Alors que l’inflation grignote les budgets des annonceurs, l’attention des utilisateurs est partagée entre les nombreuses applications qui ne peuvent plus collecter autant de données personnelles qu’elles le faisaient avant que les autorités (notamment en Europe) et Apple n’interviennent pour mieux protéger la vie privée en ligne.

Carolina Milanesi a expliqué que la bataille entre les plateformes s’est ainsi déplacée du côté des créateurs « qui produisent les contenus qui captivent l’attention du public ».

Mais cela ne suffit pas. Snapchat, Reddit et Discord offrent tout un accès à des outils supplémentaires pour quelques dollars par mois. Le réseau social Twitter, racheté par l’homme le plus riche du monde, Elon Musk à toute l’autonomie, qui fait le lancement de son abonnement dans une totale confusion dénommée « Blue » pour un budget de 7 $ pour le web et 11 $ sur le Web ou sur l’iPhone par mois.  

Liberté éditoriale

Le « Blue » vous procure la fameuse coche bleue, une authenticité garantie, une meilleure promotion de votre message, la moitié des publicités que vous voyez et plus de liberté éditoriale (tweets plus longs, etc.).

« A mon avis, Meta veut surtout diversifier ses sources de revenus. Twitter s’est lancé et les autres se disent, on va essayer aussi », apporte son avis Carolina Milanesi. « L’argument d’attirer les créateurs de contenus relève plus du marketing que d’une vraie création de valeur » a-t-elle ajouté.

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