France : un réseau d’immigration clandestine africaine dévoilée

Pièces d’identité frauduleuse

L’affaire a commencé en novembre 2022 lorsque des agents des frontières ont arrêté un passager malien muni d’un véritable passeport, qui s’est avéré ne pas être le sien. « Il nous dit qu’il a payé 7 000 euros pour faire un Bamako-Paris avec un document authentique français », a précisé la source policière.

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La police de la PAF découvre alors l’existence d’un réseau qui fournit aux étrangers des pièces d’identité françaises, leur permettant d’entrer sur le territoire français par la porte d’entrée, réduisant au strict minimum les contrôles lors du passage de la frontière.

Pour cela, le département basé en région parisienne recrute des ressortissants français issus de l’immigration afin qu’ils puissent « prêter » leurs pièces d’identité pour quelques centaines d’euros.

Ils envoient des passeports pour l’Afrique par la poste ou font refaire de nouveaux passeports à la mairie en fournissant une photo d’une autre personne.

L’Afrique ciblé

L’organisation fournit des services aux clients résidant au Mali, en Côte d’Ivoire ou au Cameroun, qui sont généralement trouvés via les réseaux sociaux. Les enquêteurs ont estimé qu’ au moins 250 personnes auraient pu utiliser le système. La source policière dévoile « Nous sommes largement au-delà de la petite filière qui fait passer 20 personnes, là ça tournait bien ».

Après des mois d’enquêtes, la police aux frontières a interpellé mardi matin sept personnes originaires du Mali en Île-de-France, trois hommes et quatre femmes, âgés entre 24 et 55 ans, identifiés comme faisant partie du réseau opérationnel.

L’accusé doit être remis au tribunal de Bobigny jeudi soir. L’enquête va maintenant se concentrer sur l’identification des prêteurs de passeports afin que des accusations puissent être portées contre eux.

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