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GUINEE EQUATORIALE: Bilan après l’explosion meurtrière du 7 mars à Bata

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D'une vingtaine à environ une centaine de mort, le bilan des dégâts causés par l'explosion due à la négligence de l'unité en charge de garder les explosifs dans le camp militaire de Bata ne cesse de grossir.
Explosion meurtrière à Bata. Opération de sauvetage
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Dimanche après-midi, les dépôts de munitions ont explosé dans le camp militaire de Nkoantoma, à Bata, la capitale économique de la Guinée équatoriale. Camp qui abrite les forces spéciales, la gendarmerie et leurs familles.

Le bilan publié, lundi 8 mars, fait état d’au moins une centaine de morts et 615 blessés, Selon Teodoro Nguema Obiang Mangue, vice-président chargé de la défense et de la sécurité.

Les maisons et les bâtiments ravagés par les puissantes déflagrations et les incendies qui les ont suivis n’ont pas encore tous été explorés par les secouristes ou simples civils. Les dégâts s’étendent dans un rayon de 10 kilomètres. Les images de la catastrophe sont terribles. De nombreux cadavres ont été sortis des décombres, mais aussi des survivants. Trois enfants âgés de 3 et 4 ans ont pu être extraits vivants des ruines d’habitations et transportés à l’hôpital, selon la TVGE.

« Les dommages ne sont pas seulement physiques mais aussi psychologiques », a précisé le vice-président.

Dans un communiqué, le Chef de l’État a expliqué que « Bata a été victime d’un accident provoqué par la négligence de l’unité chargée de garder les dépôts de dynamite, d’explosifs et de munitions qui ont pris feu à cause des brûlis allumés dans leurs champs par les fermiers, qui ont finalement fait exploser successivement ces dépôts ».

Selon vice-président, une agricultrice aurait allumé, en bordure du camp militaire, un feu pour l’exploitation de son champ. Le vent aurait poussé ce feu en direction d’un dépôt de munition. C’est l’explosion des « gros calibres », a ajouté le ministère de la défense, qui a provoqué des « ondes de choc détruisant totalement de nombreuses maisons avoisinantes ».

Les principaux hôpitaux de Bata à savoir L’hôpital général, l’hôpital La Paz et l’hôpital Nuevo Inseso, ont été submergés pas les blessés. Le gouvernement équato-guinéen a mobilisé tous les médecins du pays. Mais il n’a pas les moyens de faire face à une catastrophe de cette ampleur. Raison pour laquelle, il a lancé un appel à l’aide à la communauté internationale et aux bienfaiteurs nationaux

 » Compte tenu de l’ampleur des dommages occasionnés, encore provisoires, aux infrastructures officielles et privées, dont la réparation impliquera d’importantes ressources économiques, je lance un appel à la communauté internationale et aux bienfaiteurs nationaux pour qu’ils soutiennent la Guinée équatoriale en ces moments difficiles qui coïncident avec la crise économique résultant de la chute des prix du pétrole et de la pandémie de Covid-19  » a déclaré le chef de l’État.

Appel auquel l’Espagne a déjà positivement répondu. Arancha Gonzales Laya, ministre des affaires étrangères espagnole, a annoncé lundi 8 mars, l’envoi d’une aide humanitaire par avion.

Le premier avion a atterri ce mardi 9 mars à Malabo.

Cette catastrophe rappelle celle qui a frappé Brazzaville, la capitale du Congo, le 4 mars 2012 : l’explosion des dépôts de munitions du camp militaire de Mpila avait dévasté une partie de la ville, faisant au moins 282 morts et 2 300 blessés.

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