Kenya : le secteur de l’agriculture menacé par une sécheresse intensive

En effet, les territoires agricoles du pays s’assèchent et sont de plus en plus stérile à cause du manque de précipitation. Ainsi, la sécheresse, a provoqué la perte des récoltes énorme sur lesquelles ils avaient mis leur espoir depuis des générations. A perte de vue, les champs qui fournissaient autrefois un bon rendement agricole régulier, non à ce jour plus rien à offrir.

Safari Mbuvi, agriculteur des régions arides affirme : « Depuis que je suis jeune, mon père avait l’habitude d’obtenir une récolte abondante dans cette ferme, mais maintenant, il semble y avoir un changement du climat, et les pluies ne sont plus fiables. Je ne récolte rien, pas même un sac de maïs. Maintenant, je me pose des questions, parce que nous avons toujours du mal à cultiver, le temps change continuellement, nous dépendons entièrement des pluies et d’après ce que je vois, ces pluies ne seront plus fiables maintenant, je ne sais pas ce que nous allons faire. »

4 années de sécheresse au Kenya

En 2020, les précipitations normalement prévues pour le mois d’octobre ou de novembre, ne sont présentées qu’en décembre. De plus, les précipitations une fois arrivées étaient largement inférieures à la moyenne et n’ont pas duré du tout, seulement une semaine de précipitation. Un événement pareil à la Corne de l’Afrique qui est sous l’emprise d’une pire sécheresse depuis des décennies.

C’est ce que déclare Esther Mulu, agricultrice : « Pendant, notre jeunesse, nous avons l’habitude de récolter le mil, le sorgho, les citrouilles et le maïs, ils pleuvaient. Mais maintenant, il n’y a plus de pluies, ce qui reste c’est la faim, et chaque fois que nous attendons les pluies, elles ne viennent pas. C’est tout ce que j’ai récolté de toute l’acre avec mes petits-enfants. Et c’est ce que vous allez cuisiner mettre du sel et partager. Et maintenant, c’est tout ce qu’il y a dans une acre entière. »

A lire aussi : Changement climatique, l’Afrique paie les lourdes conséquences

Parmi les agriculteurs, certains ont dû renoncer à toute forme de culture. Ils se disent que cela ne vaut aucune peine de se ruiner pour voir tout échouer. Le dirigeant de la région orientale de la Croix-Rouge Kényane, Joe Mbalu affirme que les communautés doivent réfléchir à leur mode d’exploitation agricole.

Dans cette déclaration, il s’explique : « Il y a beaucoup d’engagement qui ont été pris, depuis le protocole de Kyoto, sur toutes ces questions autour de la réduction des risques de catastrophes, que nous supplions maintenant de regarder ce qui se passe sur le terrain avant de perdre plus de vie et de continuer à menacer les moyens de subsistance des gens. »

La probabilité d’une sécheresse intensive

Les spécialistes des changements climatiques et les organisations d’aides humanitaires, à raison de la réalité et des analyses, préviennent que le pays du Kenya pourrait sombrer dans le pire événement de sécheresses que le monde n’a jamais connues. Par ailleurs, le réseau du système d’alerte précoce contre la famine FEWS (Famine Early Warning System Network), estime que plus de 4 millions de citoyens doivent bénéficier d’une aide alimentaire humanitaire au Kenya durant toute l’année 2022. De même, il ajoute que 200 000 à 300 000 foyers ont actuellement besoin d’aide pour s’en sortir.

A lire aussi : Le cyclone Ana inonde complètement Madagascar, le Malawi et le Mozambique