Libye : arrêt de la production pétrolière de 2 grands gisements
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En effet, la production a été arrêtée suite aux actions d’une troupe armée qui a bloqué les vannes conduisant le brut sur les sites d’al-Charara et d’al-Fil. Une manifestation qui a pour but de forcer la compagnie à exposer l’état de force majeure, précaution qui permet une exonération de son obligation dans le cadre du non-respect des accords de livraison, a déclaré la Compagnie nationale de pétrole (NOC) sur Facebook.
La NOC s’est plaidée de ses suspensions en annonçant : « La fermeture des Vannes de pompes engendre des pertes de 330 000 barils par jour et une perte quotidienne de plus de 160 millions de dinars libyens soit environ 32 millions d’euros. »
La crise politique libyenne
La nation libyenne qui possède en son sein les réserves de gisement majeur du continent, essaie de se débarrasser depuis plus d’une décennie des troubles. Ces agitations handicapent le pays depuis le renversement du régime du Mouammar Kadhafi en 2011, au sein des horizons du printemps arabe.
D’autre part, le gouvernement parallèlement instauré par le Parlement libyen, ne cesse de tenter d’expulser l’exécutif intronisé à Tripoli. Ce dernier qui a prêté serment jeudi, en plongeant la nation dans une crise institutionnelle qui reflète l’image du moment de la guerre civile. Mustafa Sanalla, patron de la NOC, a évoqué dans son communiqué : « Les infrastructures pétrolières sont souvent la cible d’attaques (…) au vu et au su de tous. Nous en avons désormais l’habitude, et à qui cela profite surtout en ce moment alors que le prix du baril a dépassé 100 dollars. »
Des gisements de production pétrolière de forte capacité entre 2014 et 2016
En effet, le gisement d’al-Charara, localisé à peu près à 900 kilomètres au sud de Tripoli, a une capacité de production de 315 000 barils au quotidien. Equivalent à une production nationale d’environ 1,2 millions de baril par jour, en dépit de 1,5 à 1,6 millions avant 2011. Ce gisement est sous la gérance de la société Akakus, un partenariat d’entreprises réunissant la NOC, l’Espagne Repsol, le Français Total, l’Autrichien OMV, et aussi le Norvégien Statoil. Or, des investissement d’envergure se font en Ouganda pour le projet de construction de l’Oleoduc, partenariat entre Total et CNOOC.
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Contrairement au gisement d’al-Fil, il se situe au sein du bassin de Morzouq à 750 kilomètres localisé au sud-ouest du Tripoli. Il est sous la gouvernance de la coentreprise de Mellitah Oil et Gas, liaison de la NOC et le géant Italien Eni. Par ailleurs, il a la capacité de produire quotidiennement environ 70 000 barils par jour.
Pour la NOC, il mentionne que la troupe armée conduit par le prétend Mohamed al-Garj, avait procédé à la fermeture des Vannes à plusieurs reprises entre l’année 2014 et 2016.
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