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L’ONU demande à la Guinée de lever immédiatement l’interdiction de manifester

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Le Bureau des droits de l'homme de l'ONU a demandé aux autorités de transition de la Guinée la levée immédiate de l'interdiction des manifestations publiques instaurée au début de ce mois.
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« Nous appelons les autorités de transition guinéennes à révoquer l’interdiction qu’elles ont imposée aux manifestations publiques« , a déclaré dans un communiqué Seif Magango, porte-parole du Bureau Afrique des droits de l’homme des Nations unies.

L’interdiction à « toutes manifestations sur la voie publique, de nature à compromettre la quiétude sociale et l’exécution correcte des activités contenues dans le chronogramme jusqu’aux périodes de campagne électorale » a été annoncée le 13 mai dernier par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), une junte militaire qui dirige le pays depuis le coup d’Etat de septembre 2021. Cette interdiction datant du 13 mai dernier fait suite à l’annonce d’une transition de trois ans avant le rétablissement d’un régime civil. Face à ces mesures restrictives, les militants de la société civile et partis d’opposition avaient exprimé leur inquiétude.

« Nous notons que cette décision intervient à un moment où les acteurs politiques et la société civile du pays ont exprimé leur mécontentement après l’annonce des autorités militaires sur  la période de transition en cours, qui durerait 36 mois », a ajouté le porte-parole du Haut-Commissariat.

Pour Seif Magango, ces restrictions émises par la junte « violent les normes et standards internationaux en matière de droits de l’homme et constituent un recul sur la voie du renforcement de la démocratie et de l’État de droit ».

Le Haut commissariat des droits de l’Homme de l’ONU (HCDH) encourage «… les autorités de transition à assurer une protection réelle et significative de l’espace démocratique – notamment en faisant respecter les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique». Car pour elle, ces droits sont indispensables au « maintien d’une société inclusive, pacifique et résiliente ». Elle entend maintenir son soutien aux autorités de transition guinéenne dans leurs efforts pour assurer « une transition réussie et respectueuse des droits de l’homme et pour progresser vers le retour à l’ordre constitutionnel ».

L’ONU a également exprimé son inquiétude concernant « la démolition de propriétés privées » à Conakry la capitale Conakry, à Siguiri dans le Nord-Est et à Nzerekore dans le Sud-Est. Processus visant à récupérer des terres publiques, mais qui se déroule « à un moment où les appels étaient encore en instance devant les tribunaux ».

En septembre dernier, le président guinéen élu, Alpha Condé, a été renversé par un coup d’État militaire dirigé par le colonel Mamady Doumbouya. Ce dernier a prêté serment en tant que président par intérim un mois plus tard.

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