L’Union Africaine a suspendu sa participation aux pourparlers sur le Soudan
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« L’Union africaine ne peut pas participer à un processus qui n’est pas fondé sur la transparence, l’honnêteté et la non-exclusion« . a déclaré Mohamed Belaish, le Représentant de l’Union africaine à Khartoum, la capitale du Soudan. « L’UA ne participerait pas à un processus qui ne respecte pas tous les acteurs et ne les traite pas avec un respect total et sur un pied d’égalité« .
L’UA et le bloc régional de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) avaient précédemment soutenu le processus de dialogue intra-soudanais mené par les Nations unies, qui a débuté le 8 juin. Quelques jours plus tard, ce dialogue a été reporté sine die après le refus de participer de l’ancienne coalition au pouvoir (les Forces de la liberté et du changement (FFC). Ce dernier demande aux militaires de quitter le pouvoir et de le rendre à un gouvernement civil de transition.
L’UA a suspendu le Soudan après le renversement par l’armée, le 27 octobre, d’un gouvernement de transition civil et militaire mis en place à la suite de l’éviction par l’armée, en 2019, du président de longue date Omar el-Béchir.
De nombreux donateurs étrangers ont coupé leur aide, qui représente 40 % des revenus de l’État, ce qui a incité le chef militaire Abdel Fattah al-Burhan à accepter les pourparlers lancés au début du mois par les Nations unies, l’UA et l’IGAD. Mais les pourparlers ont été minés par le boycott de tous les acteurs civils importants, y compris les partis politiques établis du Soudan et les groupes issus des manifestations de masse qui ont conduit à l’éviction du précédent président.
Les émissaires américains n’ayant pas réussi à persuader les civils de donner une chance aux pourparlers, le processus a été suspendu indéfiniment.
