Madagascar : grande inondation et près de 10 morts à Antananarivo
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La majorité des victimes ont été surprises par des gisements de terrain ou des résidences effondrées. Une situation qui s’est produite particulièrement dans les quartiers déshérités de la banlieue d’Antananarivo dont la population est estimée à près 1, 3 millions d’habitants.
Selon les analyses pluviométriques, plus de 100 mm d’eau sont abattues sur la capitale dans la nuit de lundi à mardi. Et « le pire est à venir dans les prochaines 24 h », à avertir la porte-parole du Bureau de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) du Ministre de l’intérieur. Sonia Ray, ajoute de plus : « Les précipitations vont continuer tout au long du mois de janvier. »
Une grande précipitation
En tenant compte des prévisions, l’île de l’océan indien sera affectée par de fortes précipitations dans les jours à venir. Une précipitation qui connaîtra un pic encore plus élevée que la précédente du jeudi. C’est ce que mentionne le prévisionniste à la direction générale de la météo, Lovandrainy Ratavoharisoa : « Nous prévoyons un cyclone en fin de semaine sur la côte est. »
Toutes les années, la nation au climat tropical fait face à une saison de pluie intense et fréquemment meurtrière. C’est ce qui a été le cas en janvier 2020, où de grandes précipitations avaient causé 32 morts et des milliers de sinistrés.
Une élévation des eaux
Plusieurs images de Malgaches dans les rues avec de l’eau boueuse venant au niveau des cuisses avaient été visualisées sur les réseaux sociaux. Parmi tant, certains avaient trouvé refuge sur les murs, pendant que d’autres évoluaient, un enfant sur le dos et des sacs rangés sur le ventre. Sur d’autres images, vous verrez des citoyens tentant d’éviter la montée des eaux sous leur habitat avec de simples récipients.
Même dans l’après-midi, la pluie continuait à s’abattre sur la capitale. Le ciel bas faisait entendre par moment des violents coups de tonnerre qui déchirait la ville. A présent, les précipitations se sont accumulées sur la moitié nord de l’île.
Des territoires à risque à Antananarivo
Dans la capitale Antananarivo, une vingtaine de communes ont été mis sur alerte rouge contre un « danger imminent ». Cependant, les pompiers et la protection civile sont sollicités pour évacuer les zones à risque de la population. De même, des gymnases ont été confisqués et le gouvernement évalue la possibilité de fermer les écoles cette semaine de risque.
Madagascar connaît habituellement des cyclones ou autre tempêtes tropicales chaque année. Lovandrainy Ratavoharisoa explique en ces termes : « Les inondations sont courantes à Madagascar, surtout en saison des pluies entre octobre et avril. Mais pour celle d’hier, elles étaient particulièrement abondantes. »
Une saison sèche dense
En 2018, le cyclone Ava avait occasionné 51 morts et 22 disparus. Après deux mois de cette tragédie, la tempête tropicale Eliakim avait fait 20 morts et laissé près de 19 000 citoyens sinistrés.
Le pays est touché l’un après l’autre par de fortes chaleurs, des inondations, des situations météorologiques extrêmement intensives par le déséquilibre climatique, selon les spécialistes. La zone sud du Madagascar était touchée vers la fin 2021 par une sévère saison sèche. Un événement qui a plongé plus d’1 million de citoyen dans une malnutrition aigüe. De même, cela a entraîné des moments de famine.
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