Maroc : rencontre internationale de la coalition anti-Etat Islamique (EI) du terrorisme

L’assemblée ministérielle de la Coalition contre l’EI sollicite plusieurs dizaines de dirigeants de la diplomatie et responsables au sein d’un palace de la palmeraie de Marrakech. Une résidence protégée par un ensemble d’équipement de sécurité de haut niveau.

Au début co-hôte de la rencontre avec son homologue marocain Nasser Bourita, le secrétaire d’Etat Antony Blinken, infecté du Covid-19, a laissé place au numéro 3 de la diplomatie américaine Victoria Nuland. A l’ouverture de la réunion, Mme Nuland souligne : « Nous sommes rassemblés pour partager l’engagement d’assurer la défaite durable de l’EI en Irak et en Syrie, à travers le continent africain et dans le monde entier ».

L’origine de la Coalition EI

Créé en 2014 pour lutter contre le groupe djihadiste et son influence sur la région d’environ 110.000 km2  entre l’Irak et la Syrie. En effet, la Coalition contre Daech (acronyme arabe de l’Etat islamique) rassemble 84 Etats et associations internationales (dont l’Otan et Interpol). M. Bourita alerte en ces termes : « Nous restons lucides sur l’état de la menace de l’EI qui n’a pas diminué ».

Pour renchérie Mme Nulan affirme que la perte de l’emprise de l’EI sur  la région vient du fait qu’ « il demeure une menace, cherchant la moindre occasion de se reconstituer ».

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En janvier, une prison dirigée par les Kurdes dans le nord-est a été attaquée par des dizaines de combattants de Daech. Cette invasion meurtrière s’est réalisée depuis son échec il y a 3 années. A ce propos, la diplomate américaine évoque : « C’était un signal d’alarme qui montre combien la situation actuelle est intenable dans le nord-est de la Syrie ».

Par ailleurs, la Coalition anti-islamique (EI) a promis de « venger » son précédent chef Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, mort au cours d’une opération américaine en Syrie en février. Elle profite de l’occasion pour mobiliser ces partisans à miser sur la guerre en Ukraine pour renaître de leurs attaques en Europe.

Vision et projet financier de l’EI

Washington se charge de débourser cette année un budget de 700 millions de dollars environ 350 millions pour l’Irak, de même pour la Syrie. Un montant levé pour financer les opérations de « stabilisation » dans des régions acquittée du contrôle de l’EI, et y  soutenir l’investissement économique privé.

D’un autre côté, l’EI estime également vouloir s’élargir en Afrique, particulièrement au Sahel et dans le Golfe de Guinée touchée fortement par des attaques djihadistes. Dans cette vision, M. Bourita souligne : « Aujourd’hui, 27 entités terroristes basées en Afrique sont inscrites sur la liste des sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies ».

Au Sahel, le cas d’incendie terroriste a grimpé de 43 % entre l’année 2018 et 2021, d’après les chiffres du contre-terrorisme américain.

Les Etats-Unis ont mentionné vouloir décaisser un budget d’environ 120 millions de dollars en nouveau soutien financier à l’Afrique subsaharienne en vue « d’entraver, arrêter, poursuivre et condamner des terroristes ».

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