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Mécontentement de l’Espagne face au flux de migrants clandestins arrivés à Ceuta en provenance du Maroc

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L'Espagne manifeste son mécontentement au Maroc face à la gravité de la situation dans la ville de Ceuta. Depuis lundi la ville, frontière entre l'Espagne et le Maroc a accueilli en 24 heures plus de 8000 migrants clandestins venant du Maroc.
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Ce mardi, le gouvernement espagnol a convoqué d’urgence l’ambassadrice marocaine afin de lui signifier son mécontentement suite au flux important de migrants clandestins en provenance du Maroc. Selon une déclaration faite à la presse, Arancha Gonzalez Laya lui a la Ministre des Affaires étrangères « …rappelé que le contrôle des frontières a été et doit rester de la responsabilité partagée de l’Espagne et du Maroc ». Le Ministère des affaires étrangères a rappelé immédiatement son ambassadrice pour consultation.

Pour le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, cette situation est une « grave crise pour l’Espagne et aussi pour l’Europe ». Il s’est rendu cet après-midi dans la ville de Ceuta ensuite à Melilla. Il a promis  « … rétablir l’ordre dans (la) ville et à nos frontières le plus rapidement possible »

Selon les autorités espagnoles, 4000 des plus de 8000 migrants entrés illégalement à Ceuta depuis ce 17 mai ont été renvoyés au Maroc. Le Chef du gouvernement espagnol a assuré l’expulsion de tous les migrants adultes entrés illégalement dans « le cadre des accords signés avec le Maroc depuis des années », sourlignant tout de meme que « Le Maroc est un pays ami de l’Espagne et doit le rester ».

Suite à ce record de migrants clandestins en quelques heures, le parlement européen a tenu un meeting ce mardi sur le sauvetage en mer des migrants affluant vers l’Union européenne sur des embarcations de fortune. Cette réunion a relevé les désaccords entre les pays de l’Union européenne et familles politiques. Les uns réclament une fermeture complète des frontières tandis que les autres demandent une réelle solidarité avec les demandeurs d’asile et une mission européenne consacrée au sauvetage en mer.

« 667 morts, c’est le nombre de personnes qui ont péri cette année en Méditerranée. Combien de débats devons-nous réclamer encore au Parlement européen ? Combien de morts ? Combien de familles sans nouvelles ? Combien de personnes sans sépulture ? Combien de cadavres faut-il encore pour que les politiques de nos États changent ? », dénonce Saskia Bricmont, députée écologiste belge.

La commissaire européenne chargée des Affaires intérieures a appelé le Maroc à empêcher de nouvelles tragédies et à empêcher les migrants de tenter de rejoindre Ceuta. Devant les parlementaires européens, Ylva Johansson a souligné que les drames récurrents des naufrages de migrants sont une des priorités de sa proposition de pacte d’asile et migration.

Mais pour la députée centriste française Fabienne Keller, l’UE pourrait commencer par utiliser les outils déjà disponibles : « Les pays de première entrée ne peuvent gérer seuls les arrivées nombreuses de migrants par la Méditerranée. J’appelle d’abord les États à remettre sur pied la déclaration de Malte pour soulager les pays de première entrée ».

Les appels à l’accueil des migrants semblent mal partis si les pays européens eux-mêmes ne parviennent pas à être solidaires entre eux tant qu’il n’y aura pas d’accord sur la répartition des demandeurs d’asile en Europe.

Source: Rfi

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