Nigeria : la déscolarisation de plus de 18,5 millions d’enfants d’après l’Unicef
2 min read![](https://www.bantutoday.com/wp-content/uploads/2022/05/IMG_0923-1-1200x600-c-default-1024x512.jpg)
En 2021, l’Unicef évaluait à environ 10,5 millions le nombre total d’enfants déscolarisés au sein du pays le plus peuplé du continent africain. Le responsable du bureau de l’Unicef à Kano (nord), Rahama Farah a alarmé mercredi face au micro des journalistes, la situation déplorable de l’éducation des enfants en prononçant : « Actuellement au Nigeria, il y a 18,5 millions d’enfants déscolarisés, dont 60 % (plus de 10 millions) de filles ».
La répétition des attaques menées contre les écoles par des djihadistes et des gangs criminels dans le nord ont notamment handicapé l’éducation des enfants, rajoute Rahama Farah en disant : « Ces attaques ont créé un environnement d’apprentissage précaire, découragé les parents et les tuteurs d’envoyer leurs enfants à l’école ».
A lire aussi : Cameroun : le système éducatif paralysé par une grève des enseignants dénommée « OTS »
Depuis les Kidnapping par Boko Haram en 2014 de 200 écolières dans la ville de Chibok, dans le nord-est du pays, plusieurs écoles ont été la cible de kidnapping de masses similaires.
La hausse des enlèvements de masse
En 2021, plus de 1 500 élèves ont été enlevé par des groupes armés, d’après l’Unicef. Même si la majorité des enfants ont été délivrés depuis en contrepartie du paiement d’une rançon, certaine demeure toujours séquestré dans des forêts, cibles des groupes armés.
Dans le nord majoritairement dominé par les musulmans, Rahama Farah a énoncé que seule une fille sur quatre provenant de « familles pauvres et rurales » achève le collège. L’insécurité, a-t-il mentionné « accentuer les inégalités de genre ». Les violences et enlèvements croissants de masse ont encouragé les autorités à fermer depuis décembre 2020 environ 11 000 écoles dans le pays, d’après l’Unicef.
L’organisation onusienne a depuis mis en alerte contre une croissance des cas dénoncés de mariages d’enfants et de grossesses précoces.
A lire aussi : RDC : la retraite des fonctionnaires, une ignorance du gouvernement