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Pandora Papers dévoilent l’évasion fiscale de plusieurs chefs d’Etat et hommes politiques africains

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Selon une enquête baptisée "Pandora Papers", publiée ce dimanche 3 octobre par le consortium international des journalistes d’investigation des centaines d’hommes politiques dans le monde, ont dissimulé des avoirs dans des sociétés offshore à des fins d'évasion fiscale.
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600 journalistes ont collaboré à cette enquête, s’appuyant sur 11,9 millions de documents, provenant de 14 sociétés de services financiers, et exposant plus de 29 000 sociétés offshore.

D’après Pandora Papers, 43 hommes politiques de ceux cités sont en Afrique. Le Nigéria est le pays occupant la tête de liste en Afrique avec 10 politiciens, directement suivi par l’Angola avec 9 politiciens.

La Côte d’Ivoire, le Ghana, le Tchad, le Gabon, le Congo Brazzaville, le Kenya, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud figurent aussi dans ces documents. Plus particulièrement le président Kenyan, Uhuru Kenyatta, figure de la lutte contre la corruption.

Les noms de sept membres de la famille d’Uhuru Kenyatta sont mentionnés dans ce rapport comme étant diversement liés à 11 sociétés et fondations offshore. Ces documents révèlent que des membres de la famille ont utilisé des sociétés offshore pour acheter trois propriétés au Royaume-Uni. L’un d’eux, un appartement près de Westminster à Londres, d’une valeur estimée à 1 million de livres sterling. Muhoho Kenyatta, le petit frère du président kenyan, posséderait une société offshore avec un portefeuille d’espèces, d’actions et d’obligations d’une valeur de 31,6 millions de dollars en 2016. Une fondation a été créée au Panama en 2003 pour la mère d’Uhuru Kenyatta, désormais âgée de 88 ans, « Mama » Ngina Kenyatta. À sa mort, tous les actifs détenus dans la fondation devraient passer à son fils, Uhuru. 

Uhuru Kenyatta, Chef d’Etat du Kenya

Les noms des chefs d’Etats du Gabon et Congo Brazzaville sont mentionnés, mais les détails les concernant n’ont pas encore été révélés. Selon le consortium, les États-Unis sont apparus sur l’ensemble des dossiers consultés, comme une destination très attractive pour la dissimulation des fortunes par des hommes politiques. Ce qui est contradictoire avec l’habitude des dirigeants américains de condamner la corruption et les détournements dans les pays pauvres.

Ce rapport comporte aussi les noms de plus de 336 hommes politiques à travers le monde, qui auraient utilisé des entités dans des juridictions secrètes, pour acheter des biens immobiliers, détenir de l’argent en fiducie, posséder d’autres sociétés et d’autres actifs, parfois de manière anonyme. L’enquête menée par les journalistes qui collaborent au projet, révèle aussi comment les banques et les cabinets d’avocats travaillent en étroite collaboration avec les prestataires de services offshore pour concevoir des structures d’entreprise complexes.

Cette révélation survient alors que le débat sur une fiscalité plus juste progresse dans le monde, notamment avec la pandémie qui a mis au grand jour les difficultés pour les pays faibles, à mobiliser des ressources financières pour soutenir leurs économies, ou même mener des campagnes de vaccination.

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