RD Congo : le pape François célèbre en prêchant la paix devant des millions de fidèles
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Le message du Pape
C’est dans sa voiture papale que le pape François a été escortée au Palais des Nations, où il a rencontré le président congolais Félix Tshisekedi. Le pape a déploré que le pays et l’ensemble du continent africain souffrent encore de diverses formes d’exploitation.
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Il déclare donc : « Ce pays et ce continent méritent d’être respectés et écoutés, ils méritent espace et attention : Retirez vos mains de la République démocratique du Congo, retirez vos mains de l’Afrique ! Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser. Que l’Afrique soit protagoniste de son destin ! »
Le défis du président
Avec le pape, le président congolais a évoqué les défis particuliers, la sécurité et la protection de l’environnement.
Il continue : « L’éloignement des menaces sécuritaires dans notre pays contribuera à coup sûr à l’efficacité de la lutte contre le changement climatique et la protection de l’environnement. Votre visite pastorale contribuera sûrement à renforcer cette détermination et notre peuple est disposé à accueillir votre message de paix, d’espoir, de réconfort, d’affermissement et de fraternité ».
D’après les organisateurs, le pape François ne va pas dans l’Est du pays, où règne une crise sécuritaire depuis plus de deux décennies.
Le pape François à l’écoute des victimes du conflit dans l’Est
C’est ici à Kinshasa, à l’abri des tirs et des affrontements féroces que le Pape prélat démarrera son message de paix et de réconciliation avec pour but de calmer les tensions dans cette région de la RDC.
A son deuxième jour de séjour en RDC, le Pape François s’entretient avec des victimes des attaques dans l’Est venues faire sa rencontre à Kinshasa. Suite à l’écoute des différents témoignages d’une barbarie inouïe, le souverain a déclaré des « atrocités brutales qui font honte à toute l’humanité ».
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« J’avais alors seize ans, j’ai été retenue comme esclave sexuelle et j’ai subis des maltraitances pendant trois mois. Chaque jour ces cinq à dix hommes qui abusaient de chacune de nous, ils nous faisaient manger la pâte de maïs et la viande de chair des hommes tués », reporte une interprète traduisant à côté de la femme ayant eu cette histoire atroce. Les femmes et jeunes filles sont sous le poids souvent d’une lourde tribu, les attaques sexuelles ayant été considérées comme une arme de guerre terrible.
Les personnes présentes ont apporté des armes utilisées par les bourreaux des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu ou de l’Ituri. Comme Ladislas Kambale Kombi, un garçon de 16 ans qui raconte comment il a vu son père déchiqueté et sa mère emmenée.
Un représentant des victimes de ces innombrables violences déclare : « Nous voulons que le mal perpétré en Ituri s’arrête, qu’il soit puni et réparé. Nous voulons en vivre en toute dignité des fils et filles de Dieu ».
La peur du peuple
Les combats entre groupes rebelles et milices contre l’armée nationale soutenue par les Forces de l’Afrique de l’Est ont déjà déplacé des centaines de milliers de personnes et, selon les ONG, la situation dans les camps se détériore.
Le chef de l’Église catholique devrait selon le programme se rendre à Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu, mais ce voyage a été annulé en raison de la reprise des combats et des risques pour sa sécurité.
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