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RDC : une loi pour la réglementation de la dot et les fiançailles recevable

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L'Assemblée nationale veut légiférer sur les questions de dot et de fiançailles. Une loi est réputée acceptable comme première étape avant son adoption et sa promulgation. L'initiative du représentant de l'Etat Daniel Mbau a suscité la polémique dans le pays.
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Il a déclaré que le député de la majorité, Daniel Mbau, avait introduit la loi pour lutter contre les abus de pouvoir. S’il est adopté, les couples pourront voir leurs fiançailles dissoutes si le futur époux ne se marie pas après douze mois de fiançailles.

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Polémique sur l’union légale

Christelle Vuanga, la présidente de la commission Genre, famille et Enfant de l’Assemblée nationale déclare à cet effet, « Ce texte appelé Code de la famille est une sorte de charpente osseuse qui nous aide à trouver des solutions à toutes les préoccupations qui touchent à la famille. Je suis préoccupée par ces questions qui reviennent à chaque fois, le veuvage, la succession, les enfants, les héritiers et d’autres questions telles que la dot et les fiançailles. »

De même, elle fait une affirmation selon laquelle : « Je suis particulièrement contre le prix fixé de la dot (1.000.000 Francs congolais équivalent en dollars américains à 500$). Nous sommes bien d’accord que 500$ ne valent plus le même montant en Francs congolais. C’est d’abord inconstitutionnel (comme démarche parlementaire, ndlr), car ce pouvoir est légué aux assemblées provinciales qui par des décisions, des édits pourront encadrer cette question. A l’autorité coutumière de réfléchir autour de la dot. »

Pour Christelle Vuanga, même, « sur le plan du bon sens », la femme ne peut être estimée à un prix. Toutefois, elle évoque aussi que la valeur d’une femme dépend de son époux et des moyens mise à sa disposition.

Elle précise aussi « On ne peut pas se réveiller un jour et imposer un montant à tous les hommes. En Afrique, ce sont les hommes qui versent la dot dans la famille de la future épouse alors que dans d’autre région, notamment en Inde, c’est plutôt l’inverse. »

La dot est fixée à 500 dollars

En matière de fiançailles, Daniel Mbau conseille au prétendant de se présenter devant l’officier de l’état civil pour signer le contrat de fiançailles.

Mme Vuanga affirme : « A ce niveau, on ne parlerait plus des fiançailles mais du pacte civil de solidarité. C’est une initiative européenne. Pour ceux qui n’envisagent pas de se marier, ils passent par ce plan B pour sceller leur union. Les fiançailles restent une promesse de mariage qui peut aboutir ou pas. Cela fait partie du droit naturel et ne mérite pas d’être traité au niveau de l’Assemblée nationale. »

La militante des droits de l’homme Léonnie KANDOLO s’est totalement opposée à la dot à 500 dollars. La commission GFAE de l’Assemblée nationale a jugé la loi positive. Ce qui a motivé sa soumission au Conseil social et culturel pour un examen approfondi.

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