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Somalie : une prime de 10 millions de dollars offerte par l’USA sur les Shebab

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Les États-Unis ont déclaré lundi une augmentation pouvant aller jusqu'à 10 millions de dollars de primes pour la découverte de 3 chefs des shebab en Somalie. La scène du groupe islamiste radical aux attaques sanglantes ces dernières semaines.
Les Etats-Unis ont déclaré lundi une augmentation pouvant aller jusqu'à 10 millions de dollars de primes pour la découverte de 3 chefs des shebab en Somalie.
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L’ambassade américaine au kenya annonce dans le communiqué : « Le programme de récompenses pour la justice du département d’État des États-Unis (…) augmente ses offres de récompenses jusqu’à 10 millions de dollars chacune pour des informations permettant d’identifier ou de localiser les principaux dirigeants shebab Ahmed Diriye, Mahad Karate et Jehad Mostafa ».

Cette prime est également offerte pour toute information « conduisant à la perturbation des mécanismes financiers des shebab  ». Par ailleurs, cela représente : « La première fois que le département (d’Etat) offre une récompense pour des informations sur les réseaux financiers d’al-Shabaab » rajoute l’ambassade américaine.

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Les membres du mouvement shebab

Ahmed Diriye est le chef depuis 2014 des Shebab, un groupe islamiste lié à Al-Qaïda qui mène depuis 15 ans une révolte contre l’Etat fédéral, pour instaurer la loi islamique en Somalie. Une prime de 6 millions de dollars a été placée sur lui jusqu’à présent.

Mahad Karaté est considéré comme le deuxième meilleur du mouvement.

Jehad Mostafa, un citoyen américain vivant en Californie, serait l’un des principaux instructeurs militaires et un « chef de file de l’utilisation d’explosifs » pour l’organisation des attentats.

L’ambassade souligne également : « Le FBI estime que Mostafa est le terroriste le plus haut gradé de nationalité américaine combattant à l’étranger ».

Période sanglante

L’annonce intervient alors que la Somalie fait face à de nouvelles attaques sanglantes des Shebab, qui ont juré la perdre d’un Etat fédéral soutenu par la communauté internationale.

Les Nations unies ont déclaré lundi, citant des chiffres officiels en Somalie, que le dernier en date était une paire d’attentats à la voiture piégée dans la capitale Mogadiscio le 30 octobre qui a tué 121 personnes et en a blessé 333, le plus meurtrier du pays depuis 2017.

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Plus de 600 civils ont été tués dans les attaques du groupe dans le pays agité de la Corne de l’Afrique cette année, a déclaré lundi le haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Turk.

Il s’agit du rapport le plus élevé depuis 2017 et d’une augmentation de plus de 30 % par rapport au bilan de 2021.

Ces attentats sont intervenus en réponse à une offensive de l’armée somalienne appuyée par des milices claniques locales, qui a permis de reprendre des espaces aux Shebab dans le centre de la nation. L’armée américaine mène des frappes aériennes régulières contre des attaques shebab, en renfort de cette offensive.

Le chef d’Etat somalien Hassan Sheikh Mohamoud avait fait la promesse dans la mi-août : « Une guerre totale pour éliminer les shebab et appelé la population à se tenir à l’écart » des régions sous contrôles des islamistes  qui sont désormais ciblés par les prochaines offensives, suite à un sanglant attentat long qui a duré jusqu’à 30 heures. Une attaque effectuée dans un hôtel qui a causé la mort de 21 personnes et 117 citoyens blessés.

Les Shebab ont été expulsés des grandes villes dont Mogadiscio en 2011, mais demeure fermement ancrés dans les vastes régions rurales à partir desquelles ils lancent des attaques, notamment contre des cibles sécuritaires et gouvernementales.

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