Soudan : un chaos sanitaire en période de conflit armé
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Entre le bombardement et le manque de soins, les patients encourent une double peine.
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Batool Shareef, une patiente dialysée raconte son enfer « Je fais des dialyses, mais je n’en ai pas fait pendant neuf jours parce que le centre était fermé. J’ai besoin de 90 millions de livres soudanaises environ 40 dollars pour le transport afin de venir ici. Les gens n’ont pas d’argent, il y a des patients qui ne viennent plus depuis samedi dernier. La situation est difficile pour les personnes souffrant de maladies chroniques. Ils doivent ouvrir les voies, mais il n’y a pas de transports qui peuvent vous emmener à Bahari. »
L’enfer de la population
Les combats font rage dans le pays depuis une dizaine de jours. Le néphrologue a averti les patients des risques encourus.
Le Dr. Othman Taj el-Dein, néphrologue explique « Il y a des patients qui n’ont pas fait de dialyse depuis 10 jours. Sans deux ou trois séances, le patient a 80 % de chances de mourir parce que l’eau pénètre dans les poumons. »
Entre autres risques sanitaires, les belligérants ont saisi un laboratoire de santé où les agents pathogènes de la rougeole, du choléra et de la poliomyélite ont été trouvés.
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