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TCHAD: Bilan de la journée de violentes protestations dans la Capitale et Sud du pays

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Les manifestations contre la junte au pouvoir se sont déroulées toute la journée dans le Sud du tchad et à N'Djamena. Ces violentes manifestations ont fait plus de cinq morts et un autre appel à manifester mercredi 28 avril a été lancé.

Violentes manifestations ce 28 avril à N'Djamena et dans le Sud du Tchad

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La Convention Tchadienne des Droits de l’Homme indique dans un communiqué que les violences ont fait 9 morts et des dizaines de blessés et d’arrestations et se dit « profondément indignée par la répression sauvage barbare et criminelle des manifestations pacifiques ». Le bilan de la journée selon le parquet serait de cinq morts, soit quatre dans la capitale dont une femme « tuée par les manifestants » et un à Moundou, dans le sud du pays.

Témoignages

Selon les témoignagnes, les jeunes sortis manifester ont été dispersés par des gaz lacrymogènes et des tirs à balles réelles. Des éléments de la garde présidentielle se seraient introduits dans des habitats et auraient battu les personnes présentes dans leur cour.

« Il y a eu une très grande population qui était sortie. Il y avait des femmes et des enfants. La foule était dense, donc, elles (les forces de l’ordre) craignaient que la foule compacte se constituait pour aller occuper un certain espace. C’est à ce moment qu’ils ont été débordés et ont commencé à tirer y compris avec des balles réelles. » a relaté Larim Bao, chargé de communication à l’Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau.

Selon Aurélie Bazzara-Kibangula, correspondante de RFI à Ndjamena,  dans certains quartiers, des pneus ont été brûlés, des pancartes sur lesquels étaient : « Non à la France » ont été brandies . Une station Total a été vandalisée. Les manifestants dénoncaient l’ingérence de la France dans les affaires intérieures du Tchad.

D’après Succès Mascra, le président du parti des Transformateurs, Mahamat Idriss déby est seul responsable de ces violences. « Le fils, et son arsenal composé essentiellement de militaires, est en train de montrer au monde entier qu’il est pire que le père. Apparemment, on a utilisé des balles réelles. Ce sont des tueurs à gages qu’on a dispatchés à travers la ville depuis du matin. Ils tirent sur tout ce qui bouge » a t’il déclaré

Réactions face à ces violences

Le président francais Emmanuel Macron a appelé « au respect des engagements qui ont été pris par le Conseil militaire de transition« .

Dans un discours enregistré et diffusé hier dans le pays, le général Mahamat Idriss Déby s’est porté garant de l’organisation d’un dialogue national inclusif.

La soirée se serait passée dans le calme à N’Djamena. Les manifestations se poursuivront tout de meme ce mercredi 28.

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