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Tunisie : les grandes vertus de l’herbe marine, la posidonie méconnue et menacée d’extinction

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Bien qu’elle soit indispensable pour des domaines comme la pêche et le tourisme en Tunisie, l’herbe marine connue sous le nom de posidonie est menacée d’extinction à raison de la pêche illégale et de la forte pollution.

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L’ignorance de son rôle ne permet pas aux domaines impliqués de développer des moyens de protection. En effet, les scientifiques alarment. D’après l’analyse de Rym Zakhama-Sraieb, écologiste marine, il déclare : « …les forêts stockent le carbone sur terre, on appelle cela le carbone vert. Sous l’eau, on parle de carbone bleu. Donc ces écosystèmes, les posidonies, et surtout les posidonies, vont fixer de grandes quantités de carbone sur des milliers d’années, et d’ailleurs, si on compare avec les écosystèmes terrestres, c’est beaucoup plus intéressant en termes de stockage et de séquestration du carbone. »

La Tunisie est pourvue d’environ 1 million d’hectares de ces forêts sous-marines, allongé jusqu’à 50 mètres de profondeur et est utilisée comme abri à d’énormes espèces de poissons. Par ailleurs, les feuilles de « posidonia oceanica » participe également à destruction des vagues et même à conserver le littoral de l’érosion.

L’influence de la posidonie sur la pêche

D’après Yassine Ramzi Sghaier, biologiste marin, il évoque : « L’existence de toutes les activités économiques tunisiennes dépend de la posidonie. La pêche est étroitement liée à l’éclat des herbiers, des côtes et la connexion aux côtes tunisiennes, qui touchaient directement le secteur du tourisme, est liée à l’existence et à la présence de ces bancs de posidonies qui protègent nos côtes. Et si demain il n’y a plus de banques, nous risquons d’avoir des problèmes économiques plus graves que ceux que nous connaissons actuellement ».

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En Tunisie, le domaine de la pêche regorge environ de 150.000 emplois directs face aux dizaines de milliers dans le secteur du tourisme. En effet, à peu près 40 % de l’activité de pêche se déroule également au niveau des herbiers, d’après les scientifiques. Un domaine qui constitue 13 % du PIB de l’économie tunisienne.

Pour Mazen Magdiche, pêcheur, il annonce : « Les endroits où nous avions l’habitude de pêcher, à 100 mètres (de la côte), ont changé surtout près du rivage, où il y avait des posidonies, mais ce n’est plus le cas. Il y a encore quelques posidonies du côté de l’île de Kuriat. La mer a été extrêmement touchée et nous ne trouvons plus assez de (poissons) pour vivre comme avant ».

Par ailleurs, l’herbe de mer, la posidonie possède les vertus d’emmagasiner aussi le carbone et élaborer de 14 à 20 litres d’oxygène par mètre carré. Dans un monde affecté par les problèmes de changement climatique, la posidonie est indispensable.

La menace d’extinction de la posidonie

En raison des moyens, les chercheurs ne pourraient pas estimer les destructions d’herbiers des années passées en Tunisie. En revanche, environ 70 % des habitants résident sur 1.400 km de côtes menaçant l’extinction des posidonies. L’herbe marine sous l’action des activités humaines, le développement du littoral, la pêche illégale, de même que la mise en place de fermes aquacoles sur les herbiers s’avère évidente.

De même, les « banquettes » de posidonie déposées sur les plages sont fréquemment considérées comme des déchets en raison de la méconnaissance du grand public et des responsables. Par conséquent, elles sont souvent débarrassées par des bulldozers.

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