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AFRIQUE: Les dangers auxquels sont exposés les amateurs de cryptomonnaies

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En quelques jour, le bitcoin a perdu de moitié sa valeur ce qui crée de la panique chez de millions d'africains, épargants et spéculateurs. Selon les estimations, 11% des Sud-Africains et 9% des Nigérians possèdent des cryptomonnaies.
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Les cryptomonnaies sont souvent considérées dans les pays à forte inflation comme un moyen de préserver la valeur de son épargne tandis que dans les zones plus stable, elles sont aperçues comme un outil de spéculation et d’enrichissement. Mais la chute spectaculaire du Bitcoin depuis quelques semaines vient rappeler à tous ce qui est une évidence pour l’économiste burkinabè Daniel Ouedraogo.

« Vous avez une grosse volatilité qui traduit l’importance du risque. Donc vous pouvez passer du simple au double en quelques jours. Donc ce ne sont pas des actifs sûrs. C’est une illusion de penser que l’investissement dans les crypto-monnaies sont des investissements sûrs », explique-t-il.

Pour Jérôme Mathis, professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine, les cours sont intermittent car les cryptomonnaies n’obéissent qu’à la loi de l’offre et de la demande. « Le bitcoin vaut à peu près cent fois plus qu’il y a quatre ou cinq ans mais déja deux fois moins qu’il y a quelques mois. C’est un cours qui évolue erratiquement, donc personne ne sait jamais si cela va continuer de grimper ou au contraire descendre ».

Les acheteurs de cryptomonnaies doivent donc être conscients que leur épargne peut disparaître du jour au lendemain. Par ailleurs, en Afrique où fleurissent les sociétés d’achat de cryptomonnaies, il est recommandé de prendre quelques précautions.

« Pour pouvoir collecter de l’épargne, il faut bénéficier d’un agrément. Et parfois il y a des sociétés qui collectent l’épargne sans en avoir l’autorisation et donc de façon illégale. Donc si vous décidez de confier votre argent à une société pour acheter des cryptos, la première chose à faire est de vérifier que cette société bénéficie des autorisations pour pouvoir collecter l’épargne », détaille Daniel Ouedraogo.

Les amateurs de cryptomonnaies doivent aussi se méfier du risque de vol. « On présente toujours le Bitcoin comme une monnaie extrêmement sécurisée. C’est vrai, mais autour de lui, il y a beaucoup de pirates mal intentionnés qui essaient d’attraper le client à l’entrée ou à la sortie. Le risque est à plusieurs endroits. Que l’on utilise son ordinateur ou son téléphone portable, on peut se faire pirater ses comptes, et se faire subtiliser ses cryptomonnaies, avertit Jérôme Mathis. Et il y a aussi les places de marchés sur lesquelles ont fait ses transactions, elles ne sont pas toujours non plus très sécurisées. Quand on dispose d’un compte bancaire, si jamais on se fait pirater son compte, la banque a souscrit une assurance qui nous rembourse. Pour les gens qui détiennent des crypto-actifs, s’ils se font voler, personne ne les remboursera. Il n’y a pas ce système assurantiel dont on peut bénéficier quand on a la chance de disposer d’un compte bancaire. »

Actuellement, l’utilisation de la cryptomonnaie comporte des risques difficile à minimiser. Mais peut-être la solution aux problèmes susmentionnés viendra de l’Afro, l’un des projets de cryptomonnaie panafricaine les plus prometteurs.

Source: RFI

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