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Burkina Faso : « Projet de coup d’Etat » faisant l’arrestation de 8 militaires

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Le procureur militaire de Ouagadougou déclare ce mardi, l’arrestation de huit militaires, inculper d’avoir projeté de « déstabiliser les institutions » et qui ont été incarcérés au Burkina Faso.
Le procureur militaire de Ouagadougou déclare ce mardi, l’arrestation de huit militaires, inculper d’avoir projeté de « déstabiliser les institutions » et qui ont été incarcérés au Burkina Faso.
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C’est à travers un communiqué que le Paquet militaire affirme avoir été alerté samedi  d’une « allégation de projet de déstabilisation des institutions de la République que projetait un groupe de militaires », sur rapport « d’un membre de la bande ». Une investigation a été ouverte et « huit militaires ont été interpellés » et sont interviewés.

Par des sources sécuritaires, figure dans le lot des huit officiers arrêtés, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana. Ce dernier est le chef de corps du 12e régiment d’infanterie commando. Il détient toujours son chapeau de commandant de la troupe des forces du secteur ouest. Un groupement qui est impliqué dans la lutte antiterroriste du pays fréquemment contrarié  par des agressions djihadistes.

Des agressions djihadistes

De la part des centres sécuritaires interrogés, « des soupçons de complot en vue d’une déstabilisation (du pouvoir) avec des membres à l’étranger » sont des charges qui lui ont été inculpées et sur plusieurs d’autres militaires depuis les événements du 27 novembre dernier.

Des milliers de Burkinabè ont occupé les rues, ce jour-là pour dévoiler « l’incapacité » du pouvoir d’étouffer les violences djihadistes. Cette dénonciation de la population a été achevée par un affrontement entre les manifestants et les forces de l’ordre qui a  fait des dizaines de blessés.

A l’homologue de ses voisins malien et nigérien, le Burkina Faso est confronté depuis 2015 faces à des tours de violence provenant des troupes armés djihadistes. Des manifestations spirales rattachées à  Al-Qaïda et à l’association Etat islamique qui ont provoqué en majorité 2 000 morts et près de 1,4 millions d’habitants déplacés.

Une situation précaire des officiers

Le ras-le-bol du peuple a été exacerbé par l’attaque meurtrière d’Inata (nord), le 14 novembre, au cours duquel, parmi les 57 officiers, 53 gendarmes ont été tuées par des djihadistes armés.

Deux semaines en amont de cette attaque, les hommes armés du gouvernement (gendarmes) d’Inata avaient fait recours à l’état-major sur leur situation difficile mentionnant le manque total d’aliment. Ces gendarmes qui survivaient grâce aux braconnages dans le milieu.

Par ailleurs, le mois de décembre a été consacré à l’élection d’un nouveau gouvernement au Burkina Faso ayant à son siège un ancien fonctionnaire onusien Lassina Zerbo. Ce dernier avait fait appel à une « cohésion » face au terrorisme.

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