Afrique – Japon : un sommet qui prône une vision d’auto-développement de l’Afrique
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Le sommet Afrique-Japon, qui s’ouvre samedi à Tunis, réunira jusqu’à dimanche environ trente dirigeant d’Etat et de gouvernement. Lors de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, connue sous le nom de TICAD8, les décideurs politiques du continent africain, en particulier le président de l’Union africaine Macky Sall, attendent avec impatience ses remarques liminaires :
« Près de 30 ans après son lancement, la conférence de Tokyo pour le développement de l’Afrique continue de tenir ses promesses en déroulant des résultats concrets notamment dans les domaines de l’éducation, de l’agriculture, de la santé et de l’hydraulique, pour ne citer que quelques exemples ».
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Le Japon veut peser en Afrique
Le Premier ministre japonais ne s’est pas rendu en Tunisie. Il parlait depuis la ville capitale Tokyo, où il a été détenu à l’isolement après avoir été testé positif au coronavirus. Une telle situation n’a pas empêché Fumio Kishida de passer en revue les défis de travailler avec le continent africain et la volonté du Japon de jouer un rôle important en tant que partenaire économique de l’Afrique.
La 8e Conférence internationale de Tokyo basée sur le développement de l’Afrique (TICAD8) intervient alors que la Chine n’a cessé d’accroître son influence dans la région ces dernières années, notamment à travers sa vision du projet de « Route de la soie ».
Au cours de la dernière TICAD en 2019, l’ex-Premier ministre Shinzo Abe, assassiné lors d’une campagne électorale le mois dernier, avait mis en garde l’Afrique contre le danger d’accumuler une dette « excessive », faisant allusion à la Chine.
A cet effet, le Japon « entend fortement soutenir un développement mené par les Africains eux-mêmes » déclare le ministre des Affaires étrangères sur son site présentant le sommet en mentionnant les avantages de l’exemple japonais : « Une croissance de qualité et l’accent mis sur la population ».
Un atout pour la Tunisie
L’organisation du sommet est importante pour la Tunisie et son chef d’Etat qui a été élu démocratiquement en 2019 mais a organisé un coup d’État il y a un an par lequel il a pris tout le pouvoir, arguant que le pays est ingouvernable. Le Chef d’Etat tunisien Kais Saied a accueilli les dirigeants de délégation en amont de la photo d’ensemble au Palais des congrès de Tunis.
Mise à part la crise politique, la Tunisie connaît depuis 10 ans de graves difficultés économiques en raison de la pandémie de Covid-19 et de la récente invasion russe de l’Ukraine, dont elle dépend de l’Ukraine pour ses denrées de blé importé.
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