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CEDEAO : le président Patrice Talon annonce un rétablissement rapide des relations avec le Niger

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Dans son discours annuel à la nation à l'Assemblée nationale jeudi matin, le président béninois Patrice Talon a annoncé vouloir « rétablir rapidement » les relations entre le Bénin et ses voisins putschiste touchés par des coups d’Etat.
CEDEAO : le président Patrice Talon annonce un rétablissement rapide des relations avec le Niger
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Le président béninois déclare donc qu’il y avait « un temps pour condamner, un temps pour exiger et un temps pour faire le point et prendre acte », faisant spécifiquement référence au Niger, où un coup d’État en juillet a renversé le président Mohamed Bazoum.

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L’impact commercial

Le chef d’Etat Patrice Talon affirme devant les députés : « Prendre acte requiert que nos interlocuteurs jouent leur partition en exprimant clairement leurs intentions, mais aussi leurs attentes, auprès de la communauté internationale. » Rajoute-t-il que : « La balle est dans le camp des autorités de fait, qui doivent donner des gages. »

Les sanctions imposées au Niger par la communauté internationale et la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont eu de graves conséquences économiques pour le Bénin en raison de la fermeture des frontières entre les deux pays. Les recettes portuaires du Bénin ont considérablement chuté après l’arrêt du transit des marchandises vers le Niger via les ports béninois.

Un grand oléoduc reliant le sud-est du Niger aux côtes béninoises devrait permettre à partir de janvier d’écouler le brut nigérien sur le marché international, ce qui inquiète les deux pays. Le Niger s’attend à une augmentation des revenus pétroliers et le Bénin imposera des frais de transit pour compenser la perte de recettes douanières due aux sanctions.

Une instabilité de la démocratie

Le 10 décembre, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a ouvert la voie à un allègement des sanctions contre le Niger, prévoyant une « brève transition » avant le retour des civils au pouvoir. Parmi les 15 États membres de la CEDEAO, quatre sont actuellement dirigés par des militaires arrivés au pouvoir lors de coups d’État depuis 2021 : le Mali (2021), la Guinée (2021), le Burkina Faso (2022) et le Niger (2023). La prolifération de ces régimes militaires inquiète la CEDEAO, car ils posent non seulement un défi à la démocratie mais présentent également un risque d’instabilité régionale.

Le retrait des troupes françaises du Sahel a accru les craintes d’une extension de l’instabilité aux pays du golfe de Guinée : Ghana, Togo, Bénin et Côte d’Ivoire. Les événements récents en Sierra Leone et en Guinée-Bissau ont été décrits par les autorités comme des tentatives de coup d’État.

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