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Le Burkina Faso réexamine une alliance avec la Russie contre le terrorisme

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Le Burkina Faso, en proie à la violence djihadiste depuis sept ans, n'exclut pas de réexaminer sa « relation » avec la Russie, a déclaré le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tembela.
Le Burkina Faso, en proie à la violence djihadiste depuis sept ans, n'exclut pas de réexaminer sa « relation » avec la Russie, a déclaré le Premier ministre Apollinaire Kyelem de Tembela.
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Le Burkina Faso, qui a souvent brandi des drapeaux russes lors des manifestations de soutien au coup d’État qui a porté Ibrahim Traoré au pouvoir le 30 septembre, souhaite que le nouveau dirigeant renforce les liens avec le pays.

Dans divers pays d’Afrique francophone où la France, ancienne puissance coloniale, est de plus en plus décriée localement, au moment où Moscou gagne un soutien populaire. De même, au Mali, voisin du Burkina Faso depuis 2020. Le Mali est également gouverné par des militaires putschistes depuis 2000.

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L’alliance avec la Russie

M. Tembala dans une interview à la télévision nationale, dimanche soir, évoque : « Nous coopérons avec la Russie depuis longtemps, c’est en 1967 que les relations ont été nouées entre l’ex-URSS et la Haute-Volta, nom du Burkina Faso à l’époque, et nous n’avons pas attendu ces marcheurs pour avoir une coopération avec la Russie ».

Il rajoute ensuite : « Peut-être qu’avec la nouvelle donne (sécuritaire) nous réexaminerons nos rapports avec la Russie pour voir s’il faut la renforcer dans un secteur ou pas, s’il faut la réorienter dans l’intérêt du Burkina Faso et dans le respect de sa souveraineté ».

Toutefois, il souligne un avertissement en affirmant : « Ce n’est pas à la rue de nous dire de faire ceci ou cela. Si ces marcheurs pro-Russie sont patriotes, la première marche à faire, c’est contre le terrorisme, c’est dans la lutte contre le terrorisme qu’on doit vérifier le patriotisme de chacun ».

D’après le chef du gouvernement : « Le meilleur soutien au régime en place, c’est d’aller au front, c’est d’aider à lutter contre l’insécurité, c’est d’apporter sa contribution financière ou matérielle pour aider les soldats au front ou pour aider les victimes du terrorisme, plutôt que de passer son temps à marcher ».

Après le coup d’État du 30 septembre, les autorités ont commencé à recruter 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), auxiliaires civils de l’armée, pour intensifier la lutte contre les djihadistes.

Le pustch

Le 24 janvier, des militaires dirigés par le lieutenant-colonel Damiba ont formé une junte militaire appelée Mouvement pour la défense et la restauration de l’armée patriotique (MPSR), qui a renversé le président Roch Marc Christian Cabo, accusé d’incompétence face aux différentes attaques djihadistes contre le pays.

Mais les attentats ne se sont pas arrêtés et un nouveau coup d’État a eu lieu le 30 septembre qui a porté au pouvoir le capitaine Traoré, qui a également invoqué la détérioration de la situation sécuritaire pour justifier son coup d’État.

Depuis 2015, le Burkina Faso a perdu des milliers de personnes et déplacé plus de 2 millions de personnes en raison d’un mouvement djihadiste lié à Al-Qaïda et à l’État islamique (EI). Plus de 40 % du territoire n’est pas sous contrôle du gouvernement, particulièrement le côté frontalier du Mali et du Niger.

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