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Libye : La suspension du ministre des affaires étrangères crée un conflit entre le président et premier ministre

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La ministre des Affaires étrangères, Najla El-Mangoush, a été suspendue de ses fonctions et interdite de quitter le pays par le président, mais cette mesure disciplinaire a été rejetée par le premier ministre.
ministre des Affaires étrangères, Najla El-Mangoush

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La ministre des Affaires étrangères, Najla El-Mangoush, a été suspendue de ses fonctions et interdite de quitter le pays par le président, mais cette mesure disciplinaire a été rejetée par le premier ministre.

Le conseil présidentiel de la Libye a déclaré avoir suspendu la ministre des Affaires étrangères, Najla El-Mangoush, pour une durée de 14 jours, lui interdit ainsi de voyager, dans l’attente d’une enquête.

Il l’a accusée de ne pas coordonner sa politique étrangère, mais le gouvernement de transition a rejeté cette décision, affirmant qu’elle poursuivrait ses activités normalement.

Ce conflit met en évidence L’instabilité politique chronique de la Libye. Et, intervient à quelques jours d’une importante conférence à Paris, au cours de laquelle les puissances mondiales espèrent accélérer le départ des mercenaires et des troupes étrangères de Libye en vue des élections présidentielles et parlementaires prévues en décembre. 

L’enquête devant durer jusqu’à 14 jours, le jugement l’empêcherait de se rendre à cette conférence organisée par Emmanuel Macron et à laquelle la vice-présidente américaine, Kamala Harris, participera.

La suspension de Mangoush par Mohammed el-Menfi a été soutenue par 80 membres de la Chambre des représentants, le parlement basé à l’est. Mais le Premier ministre, Abdul Hamid Dbeibeh, a déclaré que le conseil présidentiel n’avait aucune autorité légale pour suspendre ou enquêter sur un ministre, et que la ministre des affaires étrangères poursuivrait son travail.

Les luttes politiques font suite aux commentaires qu’elle a faits dans une interview à la BBC sur l’attentat de Lockerbie en 1988.

Najla El-Mangoush aurait déclaré que « des résultats positifs sont en train d’arriver » dans l’affaire d’Abu Agila Mohammad Masud, soupçonné d’avoir été l’un des principaux fabricants de bombes de Kadhafi. Les États-Unis cherchent à obtenir son extradition depuis au moins deux ans, et il est actuellement emprisonné en Libye pour des motifs non liés.

Elle a ajouté que la procédure devrait respecter les lois libyennes, une mise en garde qui laisse planer le doute sur la Libye qui accepterait finalement son extradition. Son bureau a également affirmé qu’elle n’a pas nommé de personne dans l’interview.

Elle a également déclaré que le gouvernement libyen « comprend la douleur et la tristesse » des familles des victimes mais « doit respecter les lois ». Les États-Unis et la Libye collaborent dans cette affaire, et elle progresse, a-t-elle ajouté.

Selon les États-Unis, l’accord de compensation de 2,7 milliards de dollars signé par le régime de Kadhafi ne protège pas les citoyens libyens contre de futures poursuites. Il a simplement servi à lever les sanctions contre le gouvernement libyen et à immuniser l’État contre toute autre action civile.

La Libye a reconnu sa responsabilité dans cet attentat en 2003.

L’attentat meurtrier contre le vol 103 de Pan Am reliant Londres à New York a fait 270 morts, dont 190 Américains, lorsque l’avion s’est écrasé au-dessus de Lockerbie, en Écosse.

Najla El-Mangoush, l’une des rares femmes au sommet de la politique libyenne, dominée par les hommes et parfois violente, se trouve actuellement hors du pays et devrait assister à la conférence de Paris.

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