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LYBIE: Deux Premiers Ministres à la tête du pays

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Le chef du parlement lybien Aghila Saleh a déclaré que la Chambre des représentants (HR) de Tobrouk (est) a élu Fathi Bashaga comme nouveau Premier ministre ce jeudi 10 février. Fathi Bashaga a été à la tete du ministère de l'intérieur au sein du gouvernement d'unité nationale (ouest) pendant plusieurs années.
Fathi Bashagha

Fathi Bashagha

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Le Conseil suprême de l’État libyen (CSS), réuni à Tripoli, a également recommandé aux députés de la chambre des réprésentants de voter pour la candidature de Fathi Bashaga à la tête du Gouvernement.

Le Premier Ministre sortant du Gouvernement d’unité national (GNU), Abdel-Hamid Dbeiba, a déclaré qu’il ne céderait pas le pouvoir dans le pays avant la tenue d’élections présidentielles. Abdel-Hamid Dbeiba lui-même a été victime d’une tentative d’assassinat le jour de la réunion de la Chambre des réprésentants; sa voiture a été visée par des tirs, mais le il n’a pas été blessé.

La nécessité d’élire un nouveau chef de Gouvernement au Parlement a été soulevée immédiatement après le report de l’élection présidentielle prévue le 24 décembre 2021. Ces tâches, comme les espoirs de l’ONU, ont été confiées à Dbeiba. L’ONU continue de soutenir Abdel-Hamid Dbeiba.

L’élection a été perturbée par des conflits sur la loi électorale et des désaccords sur les candidats. Le Parlement de Tobrouk a déclaré le GNU invalide. La présidente du Parlement, Agila Saleh, a proposé un remaniement ministériel car le mandat de Abdel-Hamid Dbeiba expirait le 24 décembre, jour des élections, et il avait fait l’objet d’une motion de censure en septembre.

Abdel-Hamid Dbeiba

Agila Saleh, qui était candidat à la présidence, avait promulgué une loi organisant le premier tour des élections présidentielles, qui serait suivi un mois plus tard par des élections législatives. Le GNU ne l’a pas reconnu, accusant la présidente du Parlement de l’avoir adoptée sans débat parlementaire approprié.

Agila Saleh et d’autres législateurs ont voté jeudi en faveur d’une série d’amendements constitutionnels qui proposent un nouveau plan pour la transition du pays vers un gouvernement démocratiquement élu. Ces amendements prévoient la création d’une nouvelle commission électorale et la nomination d’un comité de vingt quatre membres, représentant les trois régions du pays, pour rédiger une nouvelle constitution.

Agila Saleh avait de nombreuses raisons politiques d’écarter Abdel-Hamid Dbeiba. En novembre, le Premier ministre Dbeiba a annoncé sa candidature à la présidence, rompant, selon Agila Saleh, sa promesse de ne pas se présenter aux élections lorsqu’il a été nommé Premier ministre par intérim.

Fathi Bashaga, soutenu par Saleh, est une figure influente dans l’ouest de la Libye. Tout comme Abdel-Hamid Dbeiba, il a des liens avec les milices armées locales.

On peut en conclure que la différence entre l’Ouest et l’Est du pays, évidente il y a encore un an, a pratiquement disparu. Par conséquent, il est de plus en plus difficile de différencier les groupes d’intérêt et de prévoir les conflits entre eux. Une chose est claire : une ligne de fracture entre les partisans des deux premiers ministres émerge à nouveau en Libye. Dbeiba a déjà appelé à des manifestations de rue pour dénoncer la nomination d’un nouveau gouvernement de transition. Il a également déclaré avoir entamé des consultations sur une nouvelle feuille de route pour les élections de juin.

Aguila Saleh

Les Nations unies et les puissances occidentales, qui avaient précédemment exhorté Abdel-Hamid Dbeiba à rester en fonction jusqu’à la fin des élections, n’ont pas encore élaboré de réponse commune, ce qui ne fait que renforcer la position de Fathi Bashagha.

Interrogé lors du point de presse quotidien sur le fait de savoir si l’ONU continue de reconnaître Abdel-Hamid Dbeiba comme premier Ministre par intérim après la nomination de Fathi Bashagha, le porte-parole Stéphane Dujarric a répondu que la « réponse courte est oui ».

La conseillère spéciale des Nations unies pour la Libye, Stephanie Williams, est retournée à Tripoli, où elle s’entretient avec les principales parties prenantes en Libye pour faciliter un accord sur la voie à suivre.

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