Mali : renforcement d’armement par 2 hélicoptères militaires russes

Le général de division Oumar Diarra, chef d’état-major général, d’après une annonce de la Direction de l’information et des relations publique des armées (Dirpa) évoque : « Nous recevons ce deuxième lot d’équipements militaires en provenance de la Russie. C’est la manifestation d’un partenariat très fructueux avec l’Etat russe ».

Par ailleurs, sur le réseau social Twitter de la présidence du Mali, des images du déchargement de la cargaison de l’avion-cargo russe ont été partagées. La livraison de la commande a été réalisée à l’aéroport international de Bamako.

En effet, les colonels qui ont gagné le combat par la force en août 2020 au moment où le Mali est en pleine tourmente sécuritaire ont profité du partenariat russe. Ils se sont ralliés à la Russie aussitôt qu’ils s’écartaient de la France. Ce dernier qui œuvre militairement dans le pays contre les troupes djihadistes depuis 2013.

Conflit diplomatique

En raison de conflit diplomatique avec la junte militaire au pouvoir, Paris a déclaré en février le retrait de ses hommes armés engagés au Mali, intervention qui devrait être à terme cet été. Une décision qui se base sur le fait que la France et ses collaborateurs européens sollicités à ses côtés au Mali proclament depuis des mois l’intervention de force russe. Ils dénoncent le soutien effectué d’après eux par la junte aux services de la compagnie privée russe de sécurité Wagner, aux agissements décriés.

A lire aussi : Nigeria : achat d’armement des USA d’une valeur d’1 milliard de dollars

A ce propos, la junte militaire rejet les accusations et annonces un partenariat ancien avec l’armée russe. D’après la lettre de renseignement, notamment, Africa Intelligence, Bamako avait déjà reçu le 31 mars, 2 hélicoptères de combat et des radars russes. Des équipements de combat dont des « hélicoptères d’attaque Mil Mi-35P et des systèmes radars mobiles 59N6-TE ».

Sur cela, Africa Intelligence émet une annonce publiée  le 11 avril qui souligne : « Si cet équipement permet au chef de la junte, le colonel Assimi GoÏta, de se prévaloir personnellement du renforcement (de l’armée malienne) avec l’appui de la Russie, c’est en réalité l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), renversé par GoÏta (…) qui est à l’origine de la commande ».

Partenariat de l’ex-gouvernement

D’après Africa Intelligence, l’acquisition des équipements faisait partir du cadre d’un accord « conclu de gouvernement à gouvernement en 2019 » et envisageant l’approvisionnement d’hélicoptères « à des conditions financières sensiblement plus intéressantes » mieux que celles offertes par le groupe européen Airbus.

L’AFP interview une autorité de la communication au ministère de la Défense à Bamako qui rejette ces informations. A ce propos, il déclare sous la couverture de l’anonymat : « Même les hélicoptères réceptionnés il y a deux semaines n’étaient pas des commandes du régime IBK (…) Nous ne reconnaissons pas de commandes d’un autre régime ».

A lire aussi : Côte d’Ivoire : Patrick Achi annonce sa démission du gouvernement