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Tunisie : l’UE offre 100 millions d’euros pour la surveillance des frontières

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Le président de la Commission européenne, la cheffe du gouvernement de l’Italie et le Premier ministre néerlandais sont arrivés dimanche en Tunisie pour une visite. La Tunisie est un pays clé dans la lutte contre l'immigration clandestine et sa situation économique inquiète l'Europe.
Tunisie : l'UE offre 100 millions d'euros pour la surveillance des frontières
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L’accord de soutien

Ursula von der Leyen, Georgia Meloni et Mark Rutte sont accueillis par le Premier ministre tunisien Najera Bourdain avant de rencontrer le président Kaïs Saïed. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré qu’elle avait présenté au président Kaïs Saïed un plan en cinq points qui comprenait également un soutien à la répression de l’immigration clandestine et souhaitait que la Tunisie signe un accord avec l’UE d’ici le prochain sommet européen à la fin du mois.

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A cet effet, il explique alors « Cette année, l’Union européenne fournira 100 millions d’euros à la Tunisie pour la gestion des frontières, mais aussi pour la recherche, le sauvetage, la lutte contre le trafic et le retour des migrants. L’objectif est d’avoir une approche holistique de la politique migratoire ancrée dans le respect des droits de l’homme ».

En amont de leur arrivée, Bruxelles a donné l’explication sur l’objet de visite comme visant au dialogue « d’un accord de coopération dans les domaines de l’économie, de l’énergie et de la migration ».

La Tunisie en proie

La Tunisie a attiré l’attention de l’Europe, en particulier de l’Italie, en raison de ses difficultés économiques et du risque d’accélération de l’immigration au large de ses côtes.

Samedi soir, Kaïs Saïed a effectué une visite surprise dans la deuxième ville de Tunisie, Sfax, d’où sont partis la plupart des candidats à l’immigration clandestine depuis début 2023, et M. Kaïs Saïed déclaré qu’il refusait de laisser ses pays « devenir les gardiens des frontières » de l’Europe.

Les pays de l’Union européenne (UE) sont parvenus jeudi à un accord sur le droit d’asile qui prévoit spécifiquement que les demandeurs déboutés soient renvoyés dans leur pays d’origine ou un pays de transit jugé « sûr ».

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Une économie chutée  

Dans un communiqué, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, qui se concentre sur les migrants, a condamné la visite européenne comme une « extorsion » et un « marchandage » pour « donner de l’argent » à la Tunisie en échange d’une surveillance accrue à ses frontières.

Le pays d’Afrique du Nord très endetté, qui représente 80% du PIB, est en négociations difficiles avec le Fonds monétaire international pour près de 2 milliards de dollars de nouveaux prêts.

Les discussions sont au point mort alors que le président Kaïs Saïed a rejeté des réformes telles que la restructuration de centaines d’entreprises publiques surendettées et la suppression des subventions de l’État pour les produits de base tels que le carburant.

Certaines parties de la Tunisie se trouvent à moins de 150 kilomètres de l’île italienne de Lampedusa, et des tentatives d’émigration clandestine de ressortissants d’Afrique subsaharienne et de nombreux Tunisiens ont souvent été enregistrées.

Le pays du Maghreb traverse une grave crise socio-économique, l’opposition décriant un déclin des droits et libertés depuis que M. Kaïs Saïed a pris le pouvoir en juillet 2021.

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