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CENTRAFRIQUE : Les Nations unies ont ordonné le renvoi du contingent gabonais évoluant à la Minusca chez eux

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Ce mercredi 15 septembre, l'ONU a ordonné le retrait de 450 Casques bleus gabonais de la Minusca - Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique suite à des accusations d'exploitation et d'abus sexuels. Accusations pour lesquelles le gouvernement gabonais a ouvert une enquête.
Casques bleus
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«Ces dernières semaines, des faits d’une particulière gravité, contraires au Code militaire et à l’honneur des armées, commis par certains éléments des bataillons gabonais n° 6 et n° 7 de la Mission internationale de soutien à la République centrafricaine, sous conduite africaine (Minusca) ont été rapportés au ministère de la Défense de la République gabonaise. Suite aux nombreux cas d’allégations d’exploitation et d’abus sexuels en cours de traitement, les Nations unies ont décidé ce jour du retrait du contingent gabonais de la Minusca, et une enquête a été ouverte par le Gabon», a écrit le ministère gabonais de la Défense dans un communiqué soulignant que «si ces faits sont avérés, leurs auteurs seront traduits devant les tribunaux militaires et jugés avec une extrême rigueur».

La Minusca a invoqué des accusations d’abus sexuels sur cinq filles dans une localité du centre du pays et l’ONU à New York a insisté sur le fait que sa décision était également fondée sur des faits plus anciens.

« Depuis 2015, en tenant compte de ces dernières, ce sont 32 allégations d’exploitation et d’abus sexuels que nous avons enregistrées concernant 81 présumés auteurs de la République du Gabon, tous militaires des contingents actuellement ou anciennement déployés au sein de la MinuscaSix de ces allégations ont été étayées par une enquête« , a précisé Stéphane Dujarric, le porte-parole de l’ONU à New York.

En effet, tout le contigent gabonais était sous évaluation depuis quatre ans, suite à la découverte des accusations d’abus sexuels, notamment sur mineurs, commis par des casques bleus gabonais de la Minusca. Le comité chargé de la bonne mise en œuvre de la résolution 2272 attendait de Libreville la mise en place d’enquêtes pour clarifier les choses, et éventuellement de cours martiales si les faits avaient été confirmés.

Mais suite à l’absence de résultat des enquêtes ouvertes et l’apparition de cinq nouveaux cas dans une zone décentralisée de Centrafrique (32 cas en quatre ans), la Minusca a dépêché une mission sur les lieux. La semaine dernière, les Nations unies ont informé Libreville qu’un enquêteur devait être nommé dans les cinq jours ouvrables, et que l’enquête soit conclue sous 90 jours.

Dans cette attente, les Nations unies ont décidé du renvoi immédiat des 450 soldats Gabonais chez eux tel que le prévoit la résolution 2272. Des casques bleus de la zone devraient être redéployés pour les remplacer aux cinq points où ils étaient basés.

Ce retrait ternit l’image de l’armée gabonaise qui était parmi les plus constants dans la lutte pour le retour de la paix et de la sécurité en Centrafrique.

Dans un communiqué, le ministère gabonais de la défense a déclaré que «le Gabon exige de son armée, sur comme en dehors de son territoire, un comportement irréprochable et exemplaire. Ceux qui contreviennent à cette exigence en subissent les conséquences», rappellant que «depuis 25 ans et sans interruption, le Gabon a marqué son attachement à accompagner la République sœur de Centrafrique dans sa quête de paix, de sécurité et de stabilité».

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