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GUINEE: Le massacre au stade de Conakry du 28 septembre 2009 fait encore couler de l’encre

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Selon une correspondance du 8 avril rendue publique, les députés européens rappelent au chef de la diplomatie européenne que quelques acteurs du massacre du 28 septembre 2009, identifiés par la commission d'enquête internationale des Nations unies occupent encore des postes élévés dans le pays.
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Trente-deux parlementaires de Bruxelles sont préoccupés de la situation actuelle en Guinée. Dans le corps d’une lettre adressée au Chef de la diplomatie européenne, ils ont relevé que des reponsables identifiés du massacre au stade de Conakry le 28 septembre 2009 occupent jusqu’à ce jour des portes à responsabilités. D’après ce courrier, ces mêmes individus auraient participé activement à la répression des manifestations de l’opposition l’an passé.

Ce mercredi 12 mai, Josep Borrell le Chef de la diplomatie européenne a répondu aux inquiétudes des députés soulignant des qu’il «partage (leurs) préoccupations à bien des égards et l’Union européenne continue de suivre de près cette situation critique, pour laquelle elle est restée constamment engagée et n’a cessé de déployer ses efforts de médiation, notamment en coordination avec la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations unies.»

« Quant aux auteurs du massacre du 28 septembre 2009, l’UE a toujours exigé qu’ils soient jugés, ce qui n’a malheureusement pas été le cas à ce jour. Cinq personnes impliquées dans le massacre, qualifié de crime contre l’humanité, font l’objet d’un régime de sanctions individuelles de l’UE (interdiction de voyager sur le territoire des États membres de l’UE et gel des avoirs qui y sont détenus). Le renouvellement de ce régime de sanctions sera examiné en septembre 2021.»

Les noms des cinq personnes mentionnés dans la missire du responsable européen sont connus et publics. Parmis ces individus figure Moussa Dadis Camara, l’ex-chef de la Junte. Deux d’entre eux sont jusqu’à ce jour des officiers supérieurs en Guinée.

Suite à cette correspondance de M. Borrell le gouvernement guinéen a paraphrasé « la volonté politique n’a jamais fait défaut ». « La justice avance dans ce dossier et informe régulièrement de l’évolution de l’instruction en attendant la tenue d’un procès. Le processus judiciaire suit son cours normal » mentionne le communiqué.

Rappelons que plus de 150 personnes ont été tuées et plus d’une centaine de femmes violées, lors du massacre du 28 septembre 2009, qualifié de crime contre l’humanité.

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