RDC: Cinq ressortissants chinois kidnappés près d’une mine

Des hommes armés ont tué un policier et kidnappé cinq ressortissants chinois près d’une mine dans le Sud-Est du pays au cours de la nuit, ont déclaré un responsable local et un porte-parole de l’armée dimanche dernier.

« Un groupe armé a échangé des tirs avec la police. Cinq ressortissants chinois ont été enlevés« , a déclaré le major Dieudonné Kasereka, porte-parole de l’armée dans la région.

Un porte-parole de l’ambassade de Chine au Congo n’a pas répondu à une demande de commentaire. Le nom du site minier n’a pas été communiqué.

Il n’a pas été possible de déterminer clairement qui a mené l’attaque près du village de Mukera, dans la province du Sud-Kivu. Les relations sont déjà tendues entre les sociétés minières chinoises et les autorités locales, qui affirment que certaines entreprises opèrent illégalement sans licence.

En août, le gouverneur du Sud-Kivu, Theo Kasi, a suspendu les activités de six petites entreprises chinoises, ordonnant à tout le personnel local et étranger de quitter les sites. Des protestations ont éclaté dans certaines régions après que les entreprises n’aient pas fermé immédiatement, ont rapporté les médias locaux.

Actuellement, le président Félix Tshisekedi réexamine un accord de 6 milliards de dollars sur les « infrastructures pour les minéraux » conclu avec des investisseurs chinois sous le précédent président Joseph Kabila.

Il a précédemment déclaré que certains contrats miniers pourraient être révisés en raison de préoccupations concernant le fait qu’ils ne profitent pas suffisamment au Congo, qui est le premier producteur mondial de cobalt et le premier mineur de cuivre d’Afrique.

Même en l’absence de litiges sur les contrats, l’Est du Congo est un endroit difficile à exploiter. Diverses milices se battent pour contrôler les terres et les ressources naturelles. Ces dernières semaines, l’armée a affronté le groupe rebelle M23 à quelques centaines de kilomètres au nord de l’attaque de ce week-end, près de la frontière avec l’Ouganda, forçant des milliers de personnes à fuir.

Samedi, des hommes armés ont tué un garde forestier du parc national des Virunga, a déclaré le parc. Il est probable que le M23 soit responsable, a-t-il ajouté.

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