RDC: Plus de cinquante civils tués dans une attaque sanglante en Ituri

Bienque les ADF (Ambamzonie defense force) sont présents au Nord-Kivu, non loin des lieux du massacre, Pierre Boisselet, coordonateur du projet Baromètre du Kivu qui recense les violences dans la région, pense qu’il est encore trop tôt pour connaitre l’auteur de ce massacre.

« C’est une zone où il y a eu des représailles communautaires très sanglantes par le passé, à Tchabi, justement. A l’époque, les autorités avaient attribué, à tort, l’attaque aux ADF. Donc il faut, je pense, être encore très prudent sur l’attribution de cette attaque », précise-t-il.

Les régions de l’Ituri et du Nord-Kivu ont été déclarées en état de siège par le président Tshishekedi environ un mois déjà. Mais la reprise des massacres depuis quelque jours et les morts de ces civils interpellent.

« Nous, nous voudrions qu’une enquête en profondeur soit menée afin de comprendre ce qui s’est passé. Pourquoi le camp de ces déplacés a été ciblé ? Qu’est-ce que l’armé, qui était aussi sur place, a donné comme informations parce que la population a quand même donné des signaux d’alerte comme quoi il y avait des mouvements suspects autour de la région de Boga et Tchabi », a souligné maître Jean Bosco Lalo, coordonnateur des avocats de la population congolaise.

L’armée a annoncé de nombreuses victoires sur les groupes armés depuis le début de l’état de siège, mais les experts de la région et la société civile restent encore sceptiques sur leur véracité.

Source: RFI