SOUDAN : Dispersion des manifestants pro-armée par la police

Dans un communiqué, les autorités de l’État de Khartoum ont indiqué que la police anti-émeute a repoussé une tentative d’assaut contre le siège du gouvernement.

Le Premier ministre Abdalla Hamdok a tenu une réunion d’urgence du cabinet, décrivant ces troubles comme la crise la plus dangereuse depuis le renversement, du président Omar al-Bashir, il y a deux ans,.

Avant l’intervention de la police, les manifestants pro-militaires scandait « à bas Hamdok ! ».

Les manifestants réclament que le gouvernement de transition soit remplacé par l’armée, qui, selon eux, sera plus apte à gérer la crise politique et économique.

Sous une tente dressée aux portes du palais présidentiel, Tahar Fadl al-Mawla, un ancien de la tribu âgé de 52 ans a déclaré que « le gouvernement civil a échoué ». « Nous voulons un gouvernement de soldats pour protéger la transition ».

Avant d’etre dispersés par la police, les manifestants ont hurlé des slogans devant le bureau de Abdallah Hamdok, ainsi que dans le centre de Khartoum.

Ces manifestations interviennent alors que la politique soudanaise est en proie à des divisions entre les factions qui dirigent la transition difficile depuis la chute d’ Omar al-Bashir, chassé par l’armée en avril 2019, suite à des manifestations de masse.

Les critiques affirment que les manifestations sont organisées par des membres de l’armée et des forces de sécurité qui veulent perturber la transition vers un régime civil.

Le Soudan est dirigé par un Conseil souverain, un organe militaro-civil qui supervise la transition jusqu’aux élections prévues en 2023. Le gouvernement est dirigé par Abdalla Hamdok, premier Ministre et un ancien économiste des Nations unies.

La principale faction civile a lancé un appel à une contre-manifestation jeudi.

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