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La Start-up franco-congolaise Hoja Taxis présente son application à VivaTech 2021

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La start-up Hoja taxis a présenté son application portant son nom, au salon des innovations et des technologies VivaTech qui s'est déroulé à Paris du 16 au 19 juin. Elle permet de commander et d’embarquer dans un taxi en toute sécurité à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).
Application franco-congolaise offrant une une mobilité sécurisée, durable, saine et accessible à tout utilisateur ainsi qu’une gestion de flotte optimisée.
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A Kinshasa comme dans la plus part des mégapoles africaines, les habitants courent chaque jour le risque de se faire agresser, kidnapper ou dépouiller par de faux chauffeurs taxi. Pour Ursula Ndombele, fondatrice de la start-up Hoja taxis, ces maux sont dus à la mobilité urbaine délaissée au secteur informel.

Naissance de Hoja Taxis

Lors d’une période de travail à Kinshasa, la problématique des transports était devenue un vrai questionnement pour Ursula et Magalie, les créatrices d’Hoja Taxis. De retour en France, Ursula décide de s’inscrire au start-up week-end organisé à Amiens, par l’association La Tech Amiénoise, sur la thématique de la paix.

C’est alors qu’une équipe se forma pour répondre à cette problématique dans le but de trouver une ébauche ou une solution concrète en 56h. Tout d’abord, l’ensemble de l’équipe devait s’appuyer sur les connaissances terrain d’Ursula et Magalie avant de réfléchir à une solution simple, efficace et à faible coût.La problématique première était de rendre cette solution accessible à tous, sans pour autant augmenter le coût des transports nécessaires quotidiennement.

« J’ai déjà été confrontée à ce problème d’agression dans les taxis et deux de mes cousines se sont fait enlever par un chauffeur. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de créer l’application Hoja. En rentrant en France en 2018 avec mon associée Magali, j’ai rencontré deux développeurs pour faire de notre idée un vrai concept de concrétiser l’application et de développer tout l’écosystème autour de Hoja. Concrètement, l’utilisateur télécharge Hoja Taxi sur le PlayStore de Google. Avec son mobile, il peut alors soit scanner le QRcode affiché sur les taxis qui passent dans les rues, soit taper le numéro du véhicule. Il obtient ainsi toutes les infos concernant le chauffeur ou l’état de sa voiture », explique Ursula Ndombele.

Mobilité sécurisée, durable, saine et accessible à tout utilisateur ainsi qu’une gestion de flotte optimisée

Aujourd’hui, Hoja taxis est considérée d’utilité publique par les autorités du pays, par les usagers et les professionnels du secteur.

Les créatrices (Ursula et Magalie) et concepteurs de Hoja Taxi ont toujours estimé que ce n’était pas au passager de payer pour sa sécurité. Le téléchargement de l’appli est donc gratuit. Et pour faciliter son usage un forfait de connexion dédié est alloué sur les cartes télécoms et internet fournies par l’entreprise Orange, partenaire de la société Hoja.

Le concept séduit aussi des entreprises ou des organisations possédant des flottes de véhicules ou des particuliers propriétaires de voitures avec chauffeur qui souscrivent à un abonnement payant. « Pour encourager les professionnels qui étaient réticents au début à s’enregistrer dans notre base de données, nous leur avons demandé de tester l’application en scannant le QRcode sur leur propre véhicule. Et quand ils voient leur photo qui s’affiche ainsi que leur prénom ils considèrent que c’est un moyen de recréer un lien de confiance entre les chauffeurs de taxis et leur clientèle. Ce système est une sorte d’éducation au numérique en définitive, une porte d’entrée dans cet univers des possibles qu’offrent aujourd’hui les technologies, en démontrant les avantages qu’elles apportent aux particuliers et aux professionnels. », argumente Ursula Ndombele.

Créée en 2019, Hoja Taxis a déjà certifié 13 000 taxis sur une flotte de 60 000, avec le soutien du président Tshisekedi qui a salué l’initiative. La start-up envisage s’implanter prochainement à Lagos au Nigeria ou encore à Dakar au Sénégal.

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